Chenevar Playa : Bouge ton fût !
8 mars 2013 - Cultures MusiquesNo Comment   //   2194 Views   //   N°: 38

Son premier album « Bougez les fesses ! » ne prétend pas révolutionner la musique « mafana », mais pour bouger ça bouge ! Avec tout ce qu’il faut de rondeurs callipyges pour satisfaire les amateurs du genre.

Vous croyiez avoir tout vu avec Black Nadia, Sacha Bambam ou Tinah Ti ? Alors c’est que vous n’avez aucune idée de ce qui peut se cacher derrière le nom de Chenevar Playa ! Son album Bougez les fesses ! sorti en juin 2012, l’a propulsée au rang de « nouvelle reine du chaud bouillant » : la mozika mafana, comme on dit, celle qui fait exploser la clim dans les boîtes de nuit passées 22 heures. Car pour bouger, ça bouge ! Combien sur l’échelle de Richter ? À vue de nez, beaucoup ! Il faut admettre que la belle a le muscle « kavitrien » (de kavitry) tout

ce qu’il y a de plus dévastateur et un sens aiguisé du dirty dancing comme le montre ce clip où on la voit rivaliser de cambrures entre deux 4 L à l’arrêt (drôle d’idée).

Vamos a la playa (allons à la plage), Chenevar ! Et si possible du côté de Diego où la mignonne a vu le jour il y a vingt et quelques printemps. Car c’est bien des rivages du Nord que nous arrivent ces rythmes poivrés où s’enchaînent sans répit zouk, séga, salegy et biguine alanguie. Elle appelle ça le « latino tropical ». Le nom a le mérite de n’avoir jamais été utilisé, même pas par la Compagnie Créole, sinon rien de nouveau sous le soleil. Ah si, quand elle porte le sari et qu’elle se met à se déhancher sur du bhangra, la techno indienne mâtinée de raï, de ragga et de jungle !

Débarquée à Tana il y a tout juste deux ans, après une petite carrière de mannequin en France, Chenevar Playa ne cesse d’enchaîner les cabarets, du Jao’s Pub au Glacier en passant par les Cemes Antanimora et Betongolo où elle a ses fidèles. Peut-être le titre Maîtresse de la maison qui les rend coucou ? La plastique est une chose, mais la voix ? Avec les techniques de studio actuelles, ce n’est plus vraiment une question à poser.

 

Disons que Chenevar Playa chante comme Chenevar Playa et que de toute façon ce n’est pas ce qu’on lui demande en priorité. Si par moment ça pêche dans les aigus, c’est largement compensé par ses « nanojupes » (plus petit que la minijupe) et ses piercings extravagants ! Lucide quant à ses capacités vocales, Chenevar ne se démonte pas et fait même preuve de clairvoyance quand elle compare son physique à un « outil marketing très efficace ». Pour autant, elle se défend d’être la plus « exhibitionniste » des chanteuses actuelles. « La musique mafana, il ne faut pas oublier car ça reste d’abord du spectacle, avec ses codes et ses chorégraphies très exagérées. On chante pour des gens qui en ont bavé toute la semaine et qui le samedi soir veulent s’éclater. Pour ma part, sortie de scène, je suis une fille plutôt sage et même réservée… » La face cachée de la bomba be ?

 

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