À seulement 19 ans, Jessica Soary se distingue comme une championne de karaté, une fitgirl accomplie, une entrepreneuse dynamique avec Fit Fight by Soary, et une étudiante en développement. Non seulement elle brille sur le tatami, mais elle révolutionne également le coaching sportif en proposant des séances de musculation, body combat, et renforcement musculaire, tout en mettant en avant le self-défense pour les femmes.
Jessica a grandi dans une famille de sportifs : sa grand-mère a joué au basket et au handball, et sa mère a pratiqué le handball et un peu de boxe. « Toute petite, on m’a obligé à faire du sport, et avec le temps, cela est devenu normal pour nous », explique-t-elle. Son parcours sportif a commencé au club ASKA, où elle s’entraîne depuis l’enfance. «Ma mère s’entraînait là-bas avant même que je naisse, nous sommes devenus une vraie famille soudée, ce qui rend notre équipe vraiment solide », ajoute-t-elle. Jessica est ceinture noire 3e dan en karaté shotokan, spécialisée en kumite (combat) et tsuki (coups de poing). Sa préparation pour les Jeux des Iles de 2023 a été marquée par des défis importants. « J’ai été préparé mentalement pendant deux ans, mais physiquement, ça a été compliqué à cause des problèmes de la fédération » confie-t-elle. «Ils m’ont finalement appelée seulement deux mois avant les Jeux. Le regroupement a été un vrai calvaire, avec des entraînements 3 à 4 fois par jour pendant un mois et demi.
Les tensions avec les autres athlètes et les dirigeants ont été difficiles, mais cette période m’a appris beaucoup». Malgré ces obstacles, sa détermination l’a conduite à la victoire. Toutefois, elle est également une fervente défenseuse des femmes dans le sport. « Les athlètes féminines sont souvent sous-estimées, mais les choses évoluent. Depuis les Jeux des Iles et les derniers Jeux Olympiques, les femmes dominent de plus en plus les compétitions et obtiennent des titres prestigieux. C’est pourquoi j’ai créé ma page Facebook pour encourager les femmes à faire du sport et à se dépasser ».
En parallèle de sa carrière sportive, Jessica a lancé Fit Fight by Soary après avoir remporté un concours de jeune entrepreneuriat sportif soutenu par l’ambassade de France et la Maison du sport de Madagascar. «Fit Fight by Soary, c’est vraiment pour moi la solidarité féminine dans le sport. J’aime partager ma passion à travers mes conseils, mes réseaux sociaux, et mes coachings. Je propose des séances de musculation et des cours collectifs, avec 30 minutes de body combat suivies de 30 minutes de renforcement musculaire. Le self-défense aide les femmes à se protéger, à renforcer leur confiance en soi, à améliorer leur forme physique et à mieux gérer le stress ». Jessica suit également un régime alimentaire spécialisé pour les athlètes, élaboré par sa coach en nutrition, Harimanga Razanajatovo. En outre, elle propose du coaching au Planète Sports Ankorondrano et en privé, tout en continuant à se consacrer à la musculation et au crossfit.
En effet, Jessica Soary envisage de continuer à développer son entreprise et de participer à des compétitions de fitgirl. « Entreprendre à 19 ans, c’est un défi, mais aussi une opportunité. L’énergie, la créativité, et une grande capacité d’adaptation sont des atouts précieux, malgré le manque d’expériences et les défis de financement » souligne-t-elle. Son message pour les autres est clair : « Il est essentiel d’écouter les critiques constructives, mais il faut aussi garder confiance en soi et travailler dur pour atteindre ses objectifs ». Alors, si vous cherchez une source d’inspiration et un coup de boost pour vos propres ambitions, Jessica Soary est la personne à suivre !
Cédric Ramandiamanana
Facebook : Jessica SOARY
+261 32 94 753 87
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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.
Randonnée du CASM
Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.
