La Pole Dance : Tourner à ne plus s'arrêter
20 septembre 2023 // Loisirs & J’ai essayé // 1972 vues // Nc : 164

Faire du sport de manière ludique. À tous ceux à qui cette idée accroche, nous avons testé la Pole Dance pour vous. Ce mois-ci, on vous emmène dans un univers qui mélange la gymnastique, la chorégraphie, et l'acrobatie, avec Manitra du Pole Dance Tana. Une petite infiltration dans leur studio à Ankorondrano pour en sortir avec quelques courbatures bien marquées, et en envie d'y revenir.

Premier jour au studio de Pole Dance Tana. Peu d'endurance et beaucoup d'appréhensions, mais l'accueil y est des meilleurs. Manitra et ses élèves savent rassurer celles qui débutent. La séance dure une heure, pour débuter sur 20 minutes d'échauffement, d'étirement, et de travail de souplesse. Si les exercices se déroulent normalement pour les habituées, les novices peuvent avancer à leur rythme. Chaque articulation est travaillée, du cou aux poignets, sans oublier de renforcer les jambes et les bras. Manitra explique : « La préparation est importante. À mesure qu'on s'y applique, la souplesse active s'améliore. » Le reste de la séance tombe sur des essais aux figures simples, et quelques fondamentaux de la pole dance. L'évolution est assistée par Manitra et soutenue par toute la classe.Le secret de la pole dance se trouve dans les mains : de l'équilibre aux mouvements, savoir les utiliser pour tenir la barre est primordiale. Viennent ensuite les figures, dont la première, et bien la plus basique : le front hook, ou le crochet devant, car tenir la barre par le genou est possible.

Une seconde figure qui rappelle la nécessité d'un bon étirement : le skater demande un peu plus de souplesse, et une précision au niveau du pied qui devient l'accroche. Cette figure donne suite au Fireman, la position des pompiers à la descente. Le dernier, et sans doute, le plus challengeant, est le carrousel : s'il semble plus facile de tenir la barre et de se laisser emporter, elle l'est moins sans un exercice préalable des bras. Manitra explique : « Sans s'en rendre compte, nous venons de faire exactement les mêmes efforts, les mêmes engagements musculaires qu'une session de pompes et de pull-ups. » Bien que ludique, la pole dance fait travailler tous les muscles du corps. De l'abdomen à l'avant-bras et aux genoux, la discipline fait découvrir les parties inexplorées des muscles, aux mêmes avantages d'une bonne séance de gymnastique.

Depuis 2019, le studio propose des séances par semaine. À une cinquantaine d'élèves, des spectacles ont été prévus par le passé. Pour ceux qui veulent découvrir, la page est active sur Facebook et Instagram. L'expérience en vaut le détour, malgré les deux à trois jours de courbatures qui en suivent au bras, à l'avant-bras ou à l'abdomen. S'essayer à une figure, bien que fatigant, est addictif : il faut faire plusieurs essais avant d'en trouver un résultat. Mais l'exaspération succombe à la finalité. Il y a plus de 600 figures à essayer et à combiner, fait que Manitra renforce : « Nous ne serons jamais à court de chorégraphie, mais travailler les figures pour que le rendu soit fluide demande du temps. » La pole dance, c'est également un travail sur l'acceptation du corps. Il n'est pas toujours évident de marcher dans une pièce en brassière et en short court, mais il le faut pour plus d'aise. Manitra confie : « Généralement, quand on pose la question sur les bienfaits de la pole dance, on ne nous parle pas que du physique. C'est aussi la confiance en soi, la paix avec le corps, et le courage : les élèves sont de tout âge et morphologie, sans distinction. » Cette gymnastique est un essai à l'affranchissement et la persévérance : tourner une, deux, trois fois jusqu'à réussir. La discipline est une belle découverte du corps par le physique et le mental.

Propos recueillis par  Rova Andriantsileferintsoa
Manitra (Pole Dance Tana) : +261 34 27 330 90

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Lire

4 février 2025

Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...

Edito
no comment - Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Lire le magazine

Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

no comment - mag no media 09 - Janvier 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Taom-baovao

Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.

no comment - Taom-baovao

Voir