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Août. Le thermomètre frissonne, les collines brunissent, les marchés se vident de leurs fruits… et pourtant, c’est comme si la vie, elle, éclatait. Dans tout Madagascar, ce mois résonne de chants et de tambours : famadihana dans les hautes terres, circoncisions rituelles, fitampoha dans l’ouest, festivals et cérémonies qui raniment les villages. Août, c’est le mois où les vivants et les ancêtres se retrouvent, où l’on danse avec le froid pour réchauffer les cœurs. Si l’on y pense bien, la fête nationale aurait presque plus de sens ici qu’en juin. Août est viscéralement malagasy. Il n’offre ni luxuriance ni abondance, mais une force invisible circule – celle des liens, des mémoires, des célébrations partagées. Entre un ciel d’azur et une terre sèche, le peuple, lui, fleurit. Peut-être qu’au fond, août n’est pas seulement un mois : c’est l’âme d’un pays.
Madagascar figure parmi les 23 pays les plus touchés par la lèpre dans le monde. En 2022, le pays a enregistré 1 450 nouveaux cas, dont une proportion inquiétante d’enfants et de patient·es déjà atteint·es. Dans près de la moitié des régions, la maladie reste en situation d’hyperendémie. Le photojournaliste Henintsoa Rafalia, la journaliste Aina Zo Raberanto et la stagiaire en photographie Samia Rasoanirina Grosjean – en collaboration avec la dermatologue Mendrika Fifaliana Rakotoarisaona – ont réalisé un reportage sur ce sujet.