Lavakely
3 novembre 2014 - LoisirsNo Comment   //   2875 Views   //   N°: 58

Un poing c’est tout

A 14 ans, il vient de ramener une médaille d’or aux derniers  Championnats du monde cadets et juniors de la World Association of Kickboxing Organizations. Un sport de combat pieds-poings où les petits gabarits malgaches sont décidément très à l’aise.

Lavakely s’est imposé aux Championnats du monde cadets et juniors de la World Association of Kickboxing Organizations en Italie.

Justin Zafy Mariamo dit Lavakely est ce que l’on appelle un petit gabarit. Un poids pailles (moins de 47 kg ) comme on dit dans les milieux de la boxe. Et c’est bien dans cette catégorie qu’il vient de rafler l’or  aux  Championnats du monde cadets et juniors de la World Association of Kickboxing Organizations (WAKO) qui se sont déroulés à Rimini, en Italie, du  6 au 14 septembre.

Agé de 14 ans, le jeune Malgache originaire de Toliara a éliminé un à un, et avec une incroyable aisance, tous ses adversaires. « La plupart pesaient plus lourd que moi et avaient déjà l’expérience d’un championnat du monde. Pas moi, et pourtant… » Sa maîtrise du kick-light (ou full contact), une variante de kick-boxing où les coups dans les jambes  sont autorisés au dessus du genou, a fait la différence. « Ses swings et ses side-kicks sont foudroyants… un  virtuose »laisse échapper Briand Andrianirina, le président de la Fédération malgache de kick-boxing, tout heureux d’avoir un tel poulain dans son écurie. Il faut dire que la délégation malgache a fait fort à Rimini, en ramenant une seconde médaille d’or  (remportée par Faratiana Razanabahoaka chez les moins de 52 kg au low kick), deux médailles d’argent et quatre  de bronze ! Qui a dit qu’au plan international, le sport malgache comptait pour des prunes ?

Le kick-boxing est en tout cas la discipline qui ne cesse de prendre de l’ampleur  à Madagascar. Un croisement de boxe sportive et d’art martial où les pieds et les poings  sont  sollicités à parts égales. «Dans cette discipline, ce n’est pas la force mais la souplesse et la rapidité qui permettent de vaincre.  Les petits gabarits malgaches comme Lavakely ont toutes leurs chances »,  commente Briand Andrianirina.

Cela fait déjà six ans que Lavakely s’entraîne. Au début  à contre cœur. C’est son oncle, devenu plus tard son coach, et deux cousins quart-finalistes lors de la Coupe du monde de 2006  qui l’ont initié. « Ma passion c’était le foot. Mais comme je me bagarrais tout le temps à l’école et dans mon quartier, ils m’ont jeté sur le ring pour que j’apprenne à canaliser cette agressivité. » Et depuis, Lavakely ne cogne plus que dans les règles de l’art, sans oublier de saluer son adversaire quand il l’envoie dans les choux. Aujourd’hui, il rêve d’une vraie carrière –  il a même abandonné l’école il y a trois ans pour se consacrer pleinement au kick-boxing. « Je gaspillais mon temps et l’argent de ma mère en y allant. Je n’ai jamais été parmi les meilleurs de la classe. Mon avenir, c’est sur le ring que je veux le forger. » Le sourire est décidé. D’ailleurs sa médaille d’or parle pour lui. « Je sais que ca ne va pas être facile, j’ai compris que la vie est un long combat, alors autant se donner les moyens de le gagner… »

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