Kathia : Stresse pas, je tresse !
11 mai 2018 - MétiersNo Comment   //   3063 Views   //   N°: 100

En juillet 2017, Kathia Tsileonkasy Njakavavy a choisi de joindre l’utile à l’agréable en monnayant ses talents de tresseuse. À travers sa page Facebook, « Taly Nakahy » (Ma tresse), la jeune femme propose de réaliser sur tous types de cheveux les tresses les plus traditionnelles comme les plus modernes. Un service à domicile et sur mesure !

Nous les voyons dans les clips, les films et même sur les podiums des plus prestigieux défilés. Ces deux dernières années, les tresses ont connu un regain de popularité auprès des fashionistas de tout bord. Faux-locs, fishtail braid ou tresses africaines, cette coiffure n’a jamais été autant plébiscitée. Là où certains tâtonnent encore pour apprendre les rudiments de la tresse, Kathia, elle, arrive en professionnelle et sans stress. Tout juste âgée de 23 ans, la jeune femme a déjà une dizaine d’années de pratique à son actif.

Originaire de Nosy Be, elle a commencé à tresser à l’âge de 14 ans. Autodidacte, elle a appris les techniques du randrana (tresses) sur le tas en s’inspirant de ses aînés. « De là où je viens, tout le monde sait tresser. Chez nous, c’est quelque chose qui vient naturellement. Je me suis donc formée toute seule. Pour améliorer ma technique, je m’exerçais sur ma sœur et sur mes amies . »

Arrivée dans la capitale pour poursuivre ses études en Droit, Kathia a décidé d’exploiter ses talents de tresseuse, histoire de mettre du beurre dans les épinards. Ce qui n’était au début qu’un passe-temps et une passion, s’est transformé en gagne-pain. « Ca a commencé par le bouche à oreille. Puis j’ai créé ma page Facebook Taly Nakahy pour me faire connaître et pour aider les gens à me contacter plus facilement. »

Depuis la création de sa page en juillet dernier, Kathia tresse environ six personnes par mois. À des prix allant de 20 000 ar à 35 000 ar, elle peut réaliser toutes les sortes de tresses qu’on lui demande, des faux-locs, sa spécialité, aux « araikiaraiky », des tresses très fines qui se réalisent souvent avec le rajout de postiche, ou encore les « randramandady » (tresses rampantes). « Les clientes viennent me voir avec des modèles qu’elles souhaitent que je réalise sur elles. En fonction des modèles, le tressage me prend entre deux et trois heures. Si les tresses sont vraiment très fines, cela peut aller jusqu’à quatre heures. C’est beaucoup de travail. »

Kathia ne possède pas encore de salon de coiffure et se déplace au domicile deses clientes. À long terme, la tresseuse souhaite ouvrir son propre salon spécialisé dans la tresse. Et elle sera bien la maî…tresse de maison !

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