Joëlle Claude : « Le jazz est dans mon sang »
Reconnue dans le monde du jazz malgache depuis une vingtaine d’années, après avoir été la révélation du festival Madajazzcar en 1993, ce n’est qu’en novembre 2016 que Joëlle Claude sort son premier album intitulé « I’ll sing for you. » L’opus tant attendu par les fans.
Parlez-nous de « I’ll sing for you » ?
Cet album est le fruit de trois ans de travail avec mes amis musiciens. Il est composé de dix titres bilingues– malgache et anglais- avec des compositions données et chantées. On retrouve le standard de jazz que j’adore Body and Soul arrangé par le pianiste Samy Andriamanoro. Également, un titre comme Misy ny mazava composé par Tovo Andrianandraina. Il avait donné cette chanson à son fils Silo pour ses débuts en 1991, je suis fière de la chanter. Nous avons arrangé certains morceaux des hautes-terres à notre façon comme Vorompotsy. Sinon, j’ai composé le titre I’m not good for you. La couleur de cet album, c’est du jazz, du swing et du funk.
Un opus qui réunit les plus grands musiciens de jazz malgaches ?
Tout à fait ! C’est la première fois que j’ai pu les réunir en studio et dans un même album même si nous avons l’habitude de jouer ensemble sur scène. Silo m’a aussi donné une de ses chansons qui s’intitule Vintanao.
J’ai donc travaillé avec Datita Rabeson, guitariste, bassiste et auteur compositeur, le saxophoniste Nicolas Vatomanga, le batteur Miora Rabarisoa, le bassiste Do Andriambelo, le jeune trompettiste Tsanta Randriamihajasoa et le guitariste électrique Joël Rabesolo.
Le jazz, une histoire de famille ?
Oui, à la maison on n’écoutait que ça ! Mon père, Claude Bass, était bassiste ; ma mère a joué de la batterie et chantait en même temps. Je suis très éclectique, ma playlist va du hira gasy au rock. Mais il faut le dire, le jazz est dans mon sang. Cette passion m’a permis de côtoyer plusieurs artistes internationaux comme le trompettiste Jean Loup London, le trio brésilien Esperança ou encore la flûtiste Kaylene Peoples. De belles rencontres !
Contact
Joëlle Claude : 032 05 221 59
Propos recueillis par #AinaZoRaberanto
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édito
Show cacao !
Les meilleurs chocolatiers ne jurent que par lui. Il est un des plus réputés au monde. On parle bien sûr, du cacao de Madagascar, qui encore une fois, est labellisé « cacao fin 100% » en 2023 par l’International Cocoa Organization. Le cacao malgache est le seul à avoir obtenu ce label en Afrique. Un arôme unique, parfois acide, fruité et floral qui séduit le marché international. Mais maintenir cette réputation relève d’un effort considérable qu’il faut pérenniser comme le précise Sylvain Velomora (p.52), secrétaire exécutif du Conseil National du Cacao. Même si la filière se porte bien, elle est face à de nombreux défis notamment environnementaux, à l’amélioration de la production et l’augmentation des revenus des paysans. Des mesures sont mises en place pour répondre à ses problématiques sachant que le cacao fait vivre pas moins de 30 000 agriculteurs contribuant considérablement à l’économie du pays.
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mag no media n01 - avril 2024
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