Secrets de Fraternité par Mc
23 novembre 2024 // Gaysy // 1570 vues // Nc : 178

Chapitre 1 : le déménagement

Je m’appelle Alex. J’ai 17 ans, et je mesure 1 m 65. Je suis plutôt petit pour mon âge, mais je m’y suis habitué. J'adore le chocolat, la fraise et le matcha. Mes parents sont séparés depuis quelques années. Je vivais avec mon père à Antsirabe, mais tout a changé lorsque j'ai dû déménager chez ma mère à Antananarivo.

Ma mère a refait sa vie. Elle est maintenant mariée à un homme qu’elle a rencontré après leur séparation, mais ils n’ont pas eu d’enfant ensemble. Cependant, mon beau-père, Joseph, a un fils issu d'une précédente relation. Il s’appelle Mamitiana, il a 19 ans et il est immense — 1 m 85, et passionné de jeux vidéo et de billard. Un jour, mon père m’a demandé de m'asseoir dans le salon pour discuter de quelque chose d’important. Il avait l'air sérieux.

Papa : « Alex, il est temps que tu vives avec ta mère à Tana. On a décidé que ce serait mieux pour toi. Tu vas pouvoir te concentrer sur tes études là-bas, et ta mère a les moyens de t’inscrire dans une bonne université ».
Même si l’idée de quitter Antsirabe me rendait triste, j’ai accepté. Tana, avec tout ce qu'elle propose, a toujours été une perspective excitante pour moi. De plus, ma mère me manquait un peu. Ça faisait plusieurs années que je ne vivais plus avec elle.

Le trajet a duré environ trois heures. À notre arrivée, ma mère et Joseph étaient là, nous attendant devant la porte.

« Alexandre, mon chéri ! Qu’est-ce que tu as grandi ! »

Mon père les salua tous les deux, puis se tourna vers moi. « Prends soin de toi, et surtout, écoute ta mère. Je compte sur toi ». Il me tapota l’épaule avant de monter dans la voiture.

Après son départ, nous sommes entrés dans la maison. Tout me semblait familier, mais en même temps, tellement différent. Dans le salon, un jeune homme était assis, les pieds sur la table basse, arborant un sourire détendu. Il était grand, bronzé et portait un t-shirt noir moulant qui révélait ses muscles.

« Salut, tu dois être Alex, c’est ça ? »

« Oui, c’est moi. Et toi, tu es Mamitiana, non ?». « Exact. Mais Mamy suffira ! Alors, on va partager la même maison maintenant ? » répondait-il. Il avait un sourire qui me déstabilisait.

Maman : « Alexandre, j’espère que ça ne te dérange pas, mais tu vas partager la chambre avec Mamy. La maison a seulement deux chambres, et tu connais déjà l'ancienne, donc ça ne devrait pas te déranger ». J’ai haussé les épaules. Ça ne me dérangeait pas vraiment. Après tout, mon demi-frère semblait sympa. Plus tard dans la soirée, après le dîner, je suis monté dans ma nouvelle chambre. Mamy était déjà allongé sur le lit, un bras derrière la tête, fixant l'écran de son téléphone. Il ne portait qu’un short, et je ne pu m’empêcher de remarquer à quel point il était en forme. Je secouai la tête, tentant de me concentrer sur autre chose. J'allais devoir m'habituer à cette nouvelle vie, mais quelque chose me disait que ça n'allait pas être aussi simple… (À suivre.)

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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