« Tiako hitoetra » : « Dolce Vita » tananarivienne
4 mai 2022 // Cinéma // 4385 vues // Nc : 148

Sorti en DVD le 7 avril dernier, « Tiako hitoetra » est une histoire d’amour qui reflète à merveille les trépidations d’une certaine jeunesse tananarivienne. Amours, disputes et fêtes arrosées, tout y est !

Tiako hitoetra (1 h 25, 2022), produit par Craft Film Madagascar et réalisé par Mamy Ranto, s’ouvre avec une scène de conflit qui oppose trois jeunes : Andhy, Karen et Luc. Ce dernier est en colère car il surprend sa copine Karen en train de flirter avec Andhy dans un restaurant. Luc accuse Andhy de lui avoir piqué sa meuf. Andhy reproche à Karen de lui avoir caché qu’elle était déjà en couple avec Luc. À l’issue de cette dispute, la rupture est consommée entre les trois, non sans laisser une profonde rancœur, surtout chez Luc. Le jeune cinéaste Mamy Ranto, qui est aussi le scénariste, excelle dans la narration de ces scènes conflictuelles

Après avoir rompu avec Karen, Andhy tombe amoureux de Kezia, une étudiante en première année de gestion, comme lui.  Toute histoire d’amour comporte une force antagoniste qui peut séparer le couple, ici elle est incarnée par Luc qui s’avère être le grand frère de Kezia et par Roger, leur père, brillamment campé par Rakotofiringa Roland dit Ratrema.

L’attention se cristallise désormais sur une question : Andhy et Kezia vont-ils parvenir à préserver leur amour malgré cette opposition ?

Malgré d’indéniables qualités, le scénario comporte quelques incohérences : vers la fin du film, un événement tombe comme un cheveu sur la soupe, car aucun élément antérieur n’explique qu’il survienne ! Tiako hitoetra bénéficie cependant d’une réalisation simple et efficace. La bande originale composée de chansons anglophones suggère la vie occidentalisée des jeunes Tananariviens. Une jeunesse dont le côté hédoniste est illustré dans le film par le goût des fêtes arrosées avec prise de drogue sous forme de pilules. Le film est déjà en vente sur le marché.


Aina Randrianatoandro
Association des critiques cinématographiques de Madagascar (ACCM)

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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