Naty Kaly : Embellir la rue
3 juillet 2021 // Arts Plastiques // 4919 vues // Nc : 138

Peintre et graffeur, Naty Kaly baigne dans le milieu de l’art urbain depuis une vingtaine d’années. Il a d’abord débuté dans les mouvements hip hop, rap, break dance et le graffiti. De passion le graffiti est devenu son métier. Il a ainsi développé son style et s’est fait un nom dans le domaine. « La peinture permet de s’exprimer comme toutes les autres formes d’art. Elle renvoie à différentes émotions. Je m’inspire tout simplement de la vie quotidienne. » Que ce soit sur une toile ou sur un mur, ses œuvres sont tellement réalistes qu’elles font penser à des photographies. Il met en valeur les expressions de ses personnages, le regard, les traits du visage, les couleurs…

De sa passion pour la peinture est née une philosophie, un mode de vie baptisée Taninjanaka, terre des enfants, en opposition à Tanindrazana, terre des ancêtres. « Il est important de connaître le passé et tout aussi important de savoir ce que nous allons léguer à nos enfants. » Ses œuvres sont toujours porteurs de messages forts qui interpellent ou questionnent. « Devant une peinture, chacun peut avoir sa propre interprétation. Par exemple, en regardant le dessin d’un caméléon, une personne peut retrouver la beauté et la richesse naturelle de notre pays et se dire qu’au final, il est important de ne pas détruire l’environnement. »

Pour donner plus de valeur au street art, il a créé avec d’autres artistes peintres, notamment Riana et Rado, le projet Rangotra (Griffe). C’est un projet artistique, social et engagé qui a pour objectif d’embellir les villes à travers l’art urbain. « Nous avons commencé par les murs qui se trouvent dans la Cité d’Ampefiloha, parce que nous sommes des habitants du quartier, mais aussi dans le quartier d’Ankorondrano. Notre objectif est de contribuer à l’embellissement des villes, de recouvrir les murs sales ou défraîchis par des œuvres d’art, de sensibiliser et d’éduquer la population. »

Projet Rangotra
Tano
90 x 70 cm
Manala
90 x 70 cm


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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