Musée de la photographie
11 novembre 2023 // Arts Plastiques // 4095 vues // Nc : 166

Pour célébrer le mois de la photo qui se déroule au mois de novembre, no comment® magazine a choisi de collaborer avec le Musée de la Photographie à Anjohy pour la couverture du magazine. Cette photo de l’Avenue Fallières, l’actuelle Avenue de l’Indépendance (Analakely) a été prise dans les années 1900-10 issue des Fonds Michel Pain. Musée de la Photo.

Une femme atteinte du Bilo (possession), dansant devant un troupeau de zébu, Beraketa, 1939, Jacques Faublée, Fonds Jacques Faublée, Musée d’ethnographie de Genève

L’Histoire du Musée de la Photo
Le Musée de la Photographie de Madagascar s’est donné pour mission de numériser les photographies prises à Madagascar entre 1853 et 1972, pour préserver et valoriser ce patrimoine et favoriser l’appropriation par les Malgaches de leur Histoire. Dès 2013, les Archives nationales ont joué́ un rôle déterminant en confiant la numérisation de 4 000 photographies au Musée. Il enrichit désormais ses collections composées de 80 000 clichés, grâce à la contribution des descendants de photographes et des collectionneurs. Ces documents iconographiques sont documentés et indexés. Certaines collections d’images sont accessibles sur son site internet et sur ses réseaux sociaux. Depuis février 2018, le Musée a ouvert ses portes, au sein d’une maison traditionnelle située sur la Haute Ville pour accueillir un large public. Construite à la fin du XIXème siècle, est l’ancienne résidence des maires. Sur les 20 000 visiteurs annuels du Musée, 75% sont des jeunes de moins de 25 ans et 80% sont des nationaux.

Exposition sur les Bara et les Vezo
D’octobre 2023 à avril 2024, le Musée de la Photo propose une exposition sur les populations bara et vezo à partir de photographies prises par l’ethnologue Jacques Faublée de 1938 à 1965. Il a 26 ans quand il pose pour la première fois le pied au Sud de Madagascar dans l’objectif de collecter des informations sur la culture du peuple bara. Ses précédentes expériences de terrain en Algérie facilitent son intégration chez les Bara, auprès desquels il vivra pendant 3 ans. En 1945, il publie son mémoire : « Les Récits Bara » qui sont les histoires porteuses de messages, racontées la nuit tombée à la famille, aux voisins et amis. Mais ses études sur ce peuple ne s’arrêtent pas là. En 1954, il publie sa thèse de doctorat en deux volumes intitulés « La cohésion des sociétés bara » et « Les esprits de la vie à Madagascar. »

Cette exposition entre dans le cadre de la mission de préservation des photographies historiques et de retour de ce patrimoine à Madagascar, grâce au fait qu’elles aient été digitalisées. L’exposition a été rendue possible grâce au Musée ethnographique de Genève qui est dépositaire du Fonds Faublée et qui a mis à disposition du Musée  de la Photo ces images. « Voyage en pays bara et vezo par Jacques Faublée » est la dixième exposition réalisée par le Musée de la Photo. Les clichés qui composent l’installation, pour la plupart pris sur le vif, décrivent des scènes de la vie du quotidien de ses populations d’accueil : les Bara ensuite les Vezo. Des enterrements aux circoncisions en passant par des scènes de labour ou de pêche, la vie de tous de ces peuples est passée au crible par l’appareil photographique de cet ethnologue dont la passion pour Madagascar n’a d’égal que sa volonté de tout documenter.

Masque sari-biby ; pratique religieuse, 1939, Jacques Faublée, Fonds Jacques Faublée, Musée d’ethnographie de Genève

Pratique religieuse du marquage du sang sur le front, Mahavony, 1939, Jacques Faublée, Fonds Jacques Faublée, Musée d’ethnographie de Genève

Pêcheurs d'Anakao, 1948, Jacques Faublée, Fonds Jacques Faublée, Musée d’ethnographie de Genève


Musée de la Photographie
Contact : +261 32 11 637 05

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Il y a des moments où Madagascar oublie ses 23 régions et vibre à l'unisson. C’était le cas lors de la dernière édition du Championnat d'Afrique des Nations l'a bien montré. Les Barea, match après match et en devenant vice-champions d'Afrique, ont fait que bien des Malgaches se sont découverts fans du ballon-rond. Chaque coin de rue, chaque taxi-be, chaque salon étaient transformé en fans-zone. Chaque passe et chaque drible était commenté comme si l'avenir du pays en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. C’est fou le foot ! Rendez-vous à la Coupe du monde ?Mais ces moments de joie et de fierté collectives ne sont pas qu’au stade. Ca serait réducteur de penser ainsi. Le rapatriement du crâne du roi Toera a réveillé un sentiment patriotique forts dans le cœur de millions de Malgaches. L’événement national a fait ressurgir un passé qu'on pensait enfoui dans les livres. Des Sakalava aux habitants des Hauts Plateaux, tous ont exprimé leur fierté. Nous avons des aïeux braves !Et puis, il y a ces jeunes qu'on oublie souvent, mais que No Comment essaie de mettre en avant. Ils brillent même souvent loin des projecteurs. Grâce à leurs exploits – en raflant médailles et coupes dans des tournois continentaux et mondiaux de robotique et intelligences artificielles – Madagascar est davantage connu du monde. On en parle moins, alors que leur succès est aussi intense qu'un but à la dernière minute.Force est de dire que ce qui nous rassemble, ce sont ces vibrations partagées. Ces événements mettent entre parenthèses notre quotidien et font vibrer notre cœur de Malgache. Un but, un crâne de roi, une invention IT... Peu importe, tant que ça prouve qu'ensemble, Madagascar peut faire bouger les choses.

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