The roar : Ça griffe comme ça riffe
1 février 2022 // Musique // 8489 vues // Nc : 145

Mélodies entraînantes ou solos ravageurs, the Roar puise son inspiration entre rock alternatif, punk et new wave. Si la voix féline de Falinah fait merveille, elle sait aussi à l’occasion sortir les riffs et les griffes, même qu’à toamasina, leur ville d’origine, c’est toute la jungle qui en redemande…

Quand on parle de Toamasina, on pense à la plage, aux cocotiers, aux rythmes tropicaux et pas forcément au rock. Pourtant, tout comme Antsirabe ou Fianarantsoa, cette ville de lacôte possède sa scène rock et tout ce qu’il faut de talents. Exemple, The Roar qui depuis 2018rugit sa passion pour la musque riffarde, écumant les soirées et les open scenes dans les clubs de la ville. « Nous avons toujours joué ensemble, nous avons la même vision de la musique », explique Falinah ou Lie, la chanteuse. Si elle apporte cette touche féminine toujours agréable dans un groupe, la lionne sait aussi sortir les griffes et rugir quand il le faut ! Elle est entourée de Lar’s à la guitare, qu’elle seconde, de son frère Zandrigasy à la basse et de Zo à la batterie. Leur signature ? Un rock alternatif teinté de REM et de Cure. « C’est ce qui nous correspond le mieux, mais on ne s’interdit pas des trucs plus garage, new wave, post punk, voire punk hardcore ! »

La voix de Falinah plane sur des sons aériens et sombres à la fois, avec des thématiques engagées comme souvent dans l’alternatif. « Sur Hiakan’ny maraina (Cri du jour), on s’adresse aux jeunes délinquants pour qu’ils fassent la différence entre le bien et le toxique, mais ça s’adresse aussi bien aux responsables irresponsables qui nous gouvernent ! » S’étant fait la main avec le public tamatavien, le groupe entend bien maintenant exporter son son au-delà de leur ville et sortir de la scène underground. « Grâce à l’association Rock’501 qui ne cesse de promouvoir les groupes locaux de Toamasina, on peut dire qu’il y a une vraie culture rock ici. Une culture qu’on a envie de confronter avec ceux des autres villes pour aboutir à un authentique rock malgache. » Ambition louable, d’autant que la situation sanitaire instable nefacilite guère les échanges actuellement. « On ne se laisse pas abattre. On continuer à créer, à travailler et la prochaine étape ce sera la préparation de notre premier album. » Mais ils ont bouffé quoi, ces quatre-là, du lion ?


Aina Zo Raberanto

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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