Rindra Razafindrazaka : Echec et Mat
7 avril 2022 // Loisirs & J’ai essayé // 4555 vues // Nc : 147

Madagascar compte beaucoup de passionnés du jeu d’échecs, un sport olympique contre toute apprence ! La Fédération malgache œuvre à la promotion de cette discipline qui s’ouvre de plus en plus aux femmes.

Pouvez-vous nous présenter la Fédération malgache du jeu d’échecs ?
Au départ, en 1972, elle est connue sous le nom de Comité national de coordination du jeu d'échecs sous la présidence de Samuelson. En 1991, elle est affiliée à la Fédération internationale des échecs (Fide) ainsi qu’à l’African Chess Confederation, mais est également membre de l’Association internationale des échecs francophones. De 1993 à 2009, il y eu une pause pour des raisons administratives, mais la Fédération a repris de plus belle à partir de 2010. Actuellement, nous avons un nouveau président, Ramalanjaona Andrianantenaina, et de nombreux projets pour promouvoir ce jeu qui compte des milliers de passionnés à Madagascar.

L’engouement pour ce sport est-il comparable à Mada à ce qu’on voit en France avec un champion du monde (décembre 2021) comme Maxime Vachier-Lagrave ?
Il existe près de 5 000 joueurs dans toute l’île, mais la majorité n’est pas inscrite dans des clubs. Notre objectif est qu’ils puissent intégrer des clubs pour pouvoir participer à des tournois internationaux homologués par la Fédération. Actuellement, il y a 42 clubs nationaux répartis dans dix ligues régionales : Analamanga, Alaotra Mangoro, Tsiroanomandidy, Antsinanana, Boeny, Bongolava, Diana, Amoron’ny Mania et Toliara. Prochainement, nous allons mettre en place des ligues dans les régions de SAVA, Menabe et Vakinankaratra.

Que représente Madagascar au plan mondial ?
En termes de résultats, Madagascar se place à la 102ème fédération sur 169 dans le monde. Notre joueur numéro un en Afrique est Fy Rakotomaharo, mais il y a aussi le premier maître international Alain Ranaivoarisoa et Ralison Harifidy, également maître international.

Les échecs un sport à part entière…
Et même un sport olympique, reconnu depuis 1999 par le Comité international olympique ! C’est un sport cérébral qui s’adapte à la vie de tous les jours. Il aide à développer sa capacité de réflexion, à la concentration, à la confiance en soi et à la prise de décision. Il permet d’avoir une vision, d’apprendre à négocier et à anticiper.

Un sport qui se joue très jeune ?
Tous les grands maîtres internationaux ont commencé à l’âge de 6 ans. En 2015, Madagascar a été un des bénéficiaires du projet Mini Chess du super champion Garry Kasparov, destiné aux écoles. Le 19 mars dernier, nous avons organisé un tournoi en ce sens au gymnase d’Ankatso. Malheureusement, avec la crise sanitaire, nous avons dû limiter le nombre des participants à 100, trois fois moins que d’habitude. La différence, cette année, est que nous avons des représentants de toutes les écoles.

La Fédération prévoit également un tournoi féminin ?
Les femmes s’intéressent aux jeux d’échecs mais on les voit rarement dans les tournois. Tous les deuxièmes mercredis du mois, nous organisons des rencontres à La City d’Alarobia sous différents thématiques. Ce mois d’avril, nous aurons comme intervenante la secrétaire générale de la Fédération et responsable de la commission féminine.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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