Margherita Davico « J’illustre la beauté du métissage »
3 novembre 2020 // Musique // 9225 vues // Nc : 130

Chanteuse, compositrice et interprète d’origine italo-malgache, Margherita Davico porte haut les couleurs de Madagascar en France. Après s’être fait un nom avec des reprises, elle évolue désormais au sein du groupe Mada où elle aspire à mieux  faire connaître la beauté des cultures malgache et italienne.

Mada est l’histoire d’une rencontre musicale inattendue…
Celle de David Henry, un grand pianiste et un très bon répétiteur. C’est pourquoi notre groupe se nomme Mada : « Ma » pour Marghe et « da » pour David Henry. Nous nous sommes rencontrés sur le parc du Futuroscope où j’étais en train de chanter. Il est venu me voir pour me proposer une collaboration musicale. Avec le temps, j’ai découvert que c’était la rencontre que j’ai attendue toute ma vie ! Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une personne avec qui l’entente musicale se fait aussi naturellement. C’est une véritable symbiose.

Ton parcours musical ?
Mon univers musical est assez varié. Je me sens très à l’aise lorsque je chante de la soul, du jazz et de la Pop. La musique fait partie de ma vie depuis toujours. Mon père était bassiste et j’ai une tante qui évoluait dans le monde de la musique à Mada, sous le nom de L’Saphira.

C’est d’ailleurs l’une de mes premières inspirations dans la musique. J’ai aussi eu la chance de fréquenter un grand artiste du nom de Jimmy Cliff. J’ai fait mes premiers pas dans le télécrochet Pazzapa, à l’âge de 12 ans ! À 14 ans, j’ai participé aux concours WE Love Covers dont je suis sortie gagnante. J’ai enchaîné les concerts. Puis quand je suis arrivée en France en 2015, j’ai eu des débuts difficiles, car j’arrivais dans un pays où je ne connaissais ni les gens ni la culture musicale. Mais au fil du temps, j’ai pu rencontrer des personnes qui me soutiennent et me tirent vers le haut. Le parc du Futuroscope m’a même donné l’occasion de chanter devant un public. Maintenant, j’ai la chance d’évoluer dans un groupe et de me produire un peu partout.

Tu ne fais pas que des reprises…
J’ai fait beaucoup de « covers » (reprises), ma spécialité, mais je compose aussi. On travaille dessus actuellement et quand tout sera prêt, on sera ravi de partager nos créations avec le public. Dans mes compositions, je m’inspire généralement de mon vécu, de mon histoire personnelle, de sujets qui me tiennent à cœur.

La musique, un moyen de faire le lien entre les cultures malgache et italienne ?
Mon métissage influence beaucoup ma musique. Je m’inspire de l’influence « gasy » pour tout ce qui est mélodie et modulation et je pense qu’on retrouve le côté italien dans ma voix, le côté lyrique ! J’aspire à faire connaître les cultures malgache et italienne à travers ma musique non seulement pour les faire découvrir à ceux qui ne les connaissent pas, mais aussi parce qu’en réunissant ces cultures, cela crée de la richesse et de la puissance dans ma musique. Je veux illustrer au maximum la beauté du métissage dans ma musique.

Des projets en vue ?
À présent, je travaille avec David Henry. Nous avons des concerts prévus dans les mois à venir, mais aussi beaucoup de projets que je garde pour le moment secret !

Propos recueillis par Miora Randriamboavonjy

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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