Dzao Lahy : Harmonie traditionnelle
12 mars 2024 // Musique // 9544 vues // Nc : 170

Depuis 2017, Dzao Lahy a établi sa renommée au sein de la scène musicale traditionnelle à Madagascar. Le groupe a captivé les auditeurs avec des chansons comme « Manakory », « Be vinany » ou encore « Fitiavana be », marquant son empreinte unique en fusionnant habilement la musique traditionnelle et moderne.

La consécration est venue grâce à leur dernier tube « Alao hery » qui s’est propulsé au sommet du classement du Hit Parade de la radio ACEEM, au mois de février. Après un temps de pause, le groupe revient officiellement avec une composition réunissant sept membres de talent : Tsiry (lead vocal), Iandry (valihy), Rivo (basse), Finoana (batterie), Vivien (guitare solo), Lucien (clavier) et Todihisoa (percussion). Au-delà de la quête de popularité, Dzao Lahy nourrit un objectif clair : léguer un précieux héritage culturel et musical à la nouvelle génération. « On n’a ni grandes maisons, ni terres, ni voitures de luxe. Cependant, on aspire à ce que notre musique devienne un symbole pour nos enfants et nos descendants, car nous traversons tous cette existence terrestre » déclare le groupe. À travers leurs chansons, Dzao Lahy véhicule des messages ancrés dans la richesse culturelle et les valeurs malgaches : l’union, le patriotisme, et le « fihavanana ». « Nos chansons abordent rarement des thèmes d’amour » souligne Tsiry.

Pour marquer leur passage remarquable sur la scène musicale malgache, rappelons que Dzao Lahy a remporté brillamment une compétition de talents diffusée sur une chaîne TV locale. Depuis cette victoire, le groupe a bénéficié d’un soutien continu de la part de son public enthousiaste. « On a déjà foulé plusieurs scènes à Madagascar, telles que le Palais des sports, le Coliseum, et surtout plusieurs scènes à Antsirabe ». Toutefois, le groupe fait part des difficultés rencontrées en matière de communication et de diffusion de leurs chansons.

Conscients des défis de la promotion, le groupe se prépare à un 2024 chargé de nouveautés. Leur premier album intitulé « Natoraly » est actuellement en préparation, avec des compositions et des arrangements réalisés conjointement par Tsiry et les autres membres du groupe. « Bien-sûr, nous avons également prévu de multiplier les concerts live, tout en mettant l’accent sur la communication pour diffuser largement nos chansons. Cela fait partie de nos priorités. » En parallèle, Dzao Lahy envisage à élargir son horizon en participant à des concours internationaux, cherchant ainsi à rayonner au-delà des frontières. En guise de conclusion, le groupe souhaite partager un message inspirant : « Pour tous les amateurs de musique traditionnelle doués, n’hésitez pas à partager votre talent. Ne le gardez pas uniquement pour vous. Travaillez dur et offrez-le au monde ». Ainsi, Dzao Lahy promet de continuer à être le porte-étendard d’une musique empreinte de tradition et de modernité, marquant l'histoire musicale de notre île.

Propos recueillis par Cedric Ramandiamanana
Contact Tsiry : +261 34 05 747 25 
Facebook : Dzao Lahy Ofisialy

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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