Eau potable pour Anja et Mahabo : L'aventure continue
2 février 2020 // Que sont-ils devenus ? // 4895 vues // Nc : 121

Après la réussite du projet «Eau potable pour Beapombo» en septembre 2018, Koléane Foxonet a décidé de venir en aide à deux autres villages, à savoir Anja et Mahabo, situés dans le district de Betroka, au sud de Madagascar.

En septembre 2018, No Comment parlait du projet Eau potable pour Beapombo, initié par Koléane Foxonet. Grâce à ce projet, cette étudiante à Paris en master de droit a pu réunir 1 600 euros pour l’achat d’une pompe hydraulique qui a permis de ramener l’eau potable dans ce village du sud. Un peu plus d’un an plus tard, la jeune femme nous revient, entourée cette fois de trois superwomen qui l’ont aidée dans la réalisation du projet Eau potable pour Anja et Mahabo.

En 2019, c’est donc avec l’aide de Chereye, Maya et Soraya, toutes étudiantes en Master 2 de droits africains à la Sorbonne, que Koléane a initié son nouveau projet. « Je leur ai raconté l’histoire du projet Eau potable pour Beapombo. Elles étaient toutes trois sensibles à cette cause. Nous nous sommes entendues pour étendre l’accès à l’eau potable à Anja et Mahabo, des villages mitoyens à Beapombo. »

Pour financer la réalisation de ce projet, elles ont lancé une campagne de financement participatif en avril dernier qui leur a permis de récolter 3 800 euros. Grâce à cette somme, elles ont pu acheter les pompes à installer à Anja et Mahabo. « Nous sommes descendues dans le Grand Sud accompagnées d’Andry et Elysée, les techniciens de Lanoé Forage. Si l’installation de la pompe à Anja a été rapide, celle de Mahabo a failli emporter notre espoir de donner accès à l’eau potable à ce village car il y avait un corps étranger très tenace et il nous a fallu près de deux jours pour en venir à bout », confie Koléane Foxonet.

C’est en octobre dernier que les deux pompes ont été installées avec succès. Désormais, grâce à elles, les femmes de ces villages n’auront plus à parcourir de longs trajets pour accéder à l’eau potable et « ne craindront plus de voir leurs nourrissons ainsi que leurs enfants emportés par les maladies hydriques ». Actuellement, Koléane et son équipe réfléchissent à des perspectives sur le long-terme qui pourraient permettre à ces villages de s’autosuffire. « Nous avons l’ambitions de renforcer cet écosystème en envisageant la plantation d’arbres, notamment ceux résistants aux feux de brousses tels que l’acacia. » Pour elle, la prochaine étape est d’abord de se constituer en association. « Avoir réalisé une telle initiative nous a permis de voir qu’avec très peu, des actions à forte implication humaine peuvent être réalisées. »

Propos recueillis par  Miora Randriamboavonjy

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir