Haikintana Astronomy : Dessine-moi le ciel
14 juin 2025 // Que sont-ils devenus ? // 4563 vues // Nc : 185

Après avoir fait vibrer Mahajanga en 2023, le duo passionné derrière Haikintana Astronomy, Mializo Razanakoto (MR) et Andoniaina Rajaonarivelo (AR), prépare une constellation de projets ambitieux pour marquer les dix ans de cette association. Il s’agit d’une nouvelle édition du festival d’astronomie et, dans le sillage, une école panafricaine à Besely. L’espace comme terrain de transmission, de science… et d’imaginaire.

©photo : Haikintana Astronomy

Haikintana Astronomy souffle ses dix bougies…
MR : Oui, cette célébration va s’étendre jusqu’en 2026. On a commencé par un concours de logos autour du thème « Protéger la Terre, explorer le cosmos ». C’est une manière de rappeler que l’astronomie ne parle pas seulement de lointains univers, mais aussi de nous, ici, et de notre planète à préserver.

On veut montrer à quel point les sciences spatiales sont utiles au quotidien, tout en nourrissant ce rêve d’exploration. L’anniversaire se vit à deux niveaux : avec le public, à travers des concours, et avec nos membres, via des formations et des observations du ciel. Aujourd’hui, avec des antennes à Mahajanga, Antsiranana et Tana, Haikintana Astronomy est devenue la plus grande communauté astronomique de Madagascar — et sans doute l’une des plus actives.

Un festival intitulé « Madagascar sous les étoiles » ?
MR : Oui, c’est exactement ça. « Madagascar sous les étoiles », ce n’est pas qu’un joli titre poétique — c’est un projet qui veut mettre en lumière (ou plutôt en obscurité) la richesse de notre ciel nocturne. L’idée, c’est de poser les bases d’un astrotourisme à Madagascar. Une autre façon de voyager, les yeux levés. Le festival repose sur des partenariats solides : la Société Astronomique de France, Écoles du monde, les Alliances françaises, l’Institut français.

Du 4 au 6 juillet, des scientifiques malgaches et français animeront ateliers, conférences et observations à Tana, Mahajanga, Antsirabe et Diégo. Le cosmologue Jean-Philippe Uzan proposera notamment une session de « sun gazing » à l’université d’Antananarivo. Et peut-être que cette édition éveillera la curiosité d’autres rêveurs venus d’ailleurs.

Quid de l’observatoire de Besely, à Mahajanga ?
AR : On avance, pas à pas, mais avec conviction. L’observatoire de Besely commence à se faire un nom, y compris à l’international. En 2024, j’ai pu le présenter lors de l’assemblée générale de l’Union astronomique internationale. Dans cette dynamique, on organise cette année la toute première école panafricaine d’astronomie, à Écoles du Monde Madagascar. Une semaine avant le festival, des étudiants et astronomes venus du Maroc, de Tunisie, du Sénégal, du Burkina Faso et de Madagascar se retrouveront autour du télescope pour apprendre ensemble, encadrés par cinq ou six formateurs : astronomes, astrophysiciens, planétologues, cosmologistes… L’école et le festival se répondent, certains formateurs participeront aux deux. À ce moment-là, l’observatoire sera un lieu vivant, partagé. L’objectif, maintenant, c’est la pérennisation. On espère tisser des liens plus solides avec les universités malgaches et étendre le rayonnement de Besely, jusqu’à en faire un pôle africain d’astronomie.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Facebook : Haikintana Astronomy
Contact : Haikintana@gmail.com / mializo@haikintana.org / andoniaina@haikintana.org

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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