Randja Ranaivozanany : De la restauration à grande échelle
16 février 2025 // Que sont-ils devenus ? // 4923 vues // Nc : 181

Le chef Randja Ranaivozanany, déjà connu pour ses exploits culinaires, a parcouru un long chemin depuis sa dernière apparition dans no comment® en 2016. Récemment sacré lauréat du Trophée du Jeune Entrepreneur 2024, il a su transformer Foodmark en un acteur incontournable de la restauration collective.

Votre carrière a traversé des épreuves, notamment le Covid. Comment avez-vous rebondi ?
En 2016, ma femme, des associés, et moi avons ouvert le restaurant L’Atelier. En 2018, j’ai décidé de me lancer en solo dans le traiteur et l’événementiel. Puis est arrivée la crise sanitaire en 2020 : plus aucun événement, tout s’est arrêté. Mais les défis forgent les opportunités. Les gargotes étant fermées, les entreprises et les hôpitaux nous ont sollicités pour gérer leurs cantines. Nous avons démarré avec un contrat pour 60 repas par jour, et aujourd’hui, nous servons jusqu’à 3000 couverts quotidiennement.

Que représente pour vous le Trophée du Jeune Entrepreneur (TJE) ?
C’est une reconnaissance incroyable pour la croissance de Foodmark, qui a été multipliée par dix entre 2021 et 2024 ! Mais au-delà des chiffres, c’est notre engagement sociétal et environnemental qui a marqué les esprits. Ce trophée, l’un des plus prestigieux dans l’entrepreneuriat, valorise des entreprises ayant un impact significatif sur l’économie malgache. Aujourd’hui, la responsabilité sociale et les projets innovants sont essentiels, et nous sommes fiers de faire partie des rares acteurs formels de la restauration collective à Madagascar.

Comment voyez-vous l’évolution de votre secteur ?
Notre métier est étroitement lié à la croissance du secteur BPO (Business Process Outsourcing), notamment les call centers et la tech. Ces entreprises cherchent constamment à se démarquer pour attirer les meilleurs talents : meilleure cantine, meilleurs services… Cette exigence tire tout le secteur vers le haut. Mais la demande ne se limite pas au BPO, elle s’étend à d’autres domaines en quête de qualité.

Vous partagez aussi votre passion pour la cuisine sur les réseaux sociaux avec « Show Devant »…
La cuisine est pour moi un acte essentiel de survie et de partage. Malheureusement, je constate que les jeunes cuisinent de moins en moins. Avec mes contenus, je veux vulgariser mes connaissances, transmettre des techniques simples, et montrer que cuisiner peut-être accessible à tous. Si je peux inspirer une génération à reprendre goût à la cuisine, alors j’aurai accompli quelque chose d’important.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina

Instagram : Randja Ranaivozanany
www.foodmark.mg/

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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