Dina Rabearivelo : L’art du journal
2 juin 2022 // Arts Plastiques // 2988 vues // Nc : 149

Dina Rabearivelo a choisi la peinture bien qu’il soit issu d’une famille de musiciens. Il est connu pour l’utilisation du papier journal comme support, il y peint la vie quotidienne des malgaches. « Un papier de dessin classique ne me correspondait pas. J’ai appris à maîtriser le papier journal, plus fin et lisse. C’est important de mettre en relation la peinture et le support. Les paroles s’envolent, les écrits restent, mais les visuels survivent. » Pour lui, la peinture et le journal sont donc deux moyens de communiquer avec le monde. Pour réaliser ses œuvres, il travaille de deux manières différentes :  soit en prenant des photos de gens ou des scènes de vie, en cherchant ensuite les coupures de journaux qui correspondent ; soit en sélectionnant des coupures qui parlent d’un sujet actualité sur lesquelles il réalise les peintures.

« Utiliser le papier journal, c’est aussi une façon de redonner vie aux travaux derédaction et d’investigation des entreprises de presse. La plupart du temps, les journaux sont utilisés pour allumer du feu, emballer la viande, que sais-je encore ! Enfin, c’est aussi lié à mon engagement de contribuer à réutiliser les matériaux, à les recycler. » Telle était l’objet de son exposition personnelle à l’IKM (Ivon-toeran'ny Kolontsaina Malagasy) en avril 2018, où il a proposé une vingtaine de tableaux et des poèmes.

Dina ne veut s’inscrire dans aucun courant artistique, il estime que l’art est un voyage qui lui permet de se libérer et de s’exprimer. Il apprécie particulièrement les collaborations avec d’autres disciplines comme la danse, avec les chorégraphes Njara Rasamison ou Ariry Andriamoratsiresy. Pur autodidacte, il n’hésite pas à se former auprès de ses aînés en participant à des ateliers ou des échanges, aussi bien à l’étranger qu’à Madagascar, surtout dans le domaine du dessin, de la peinture ou de l’art plastique : « J’ai ainsi fait un atelier de papier mâché avec le peintre Jean Nirina Razafindralambo à l’Université de Sherbrooke. » En tant qu’artiste plasticien, il ne veut pas se limiter à une matière unique. Il essaie de manipuler différents objets pour leur donner de l’esthétique et de la couleur, comme le bois, le papier ou la latérite. « À travers mes œuvres, je veux apporter quelque chose de positif pour la société. »


Aina Zo Raberanto

Femme forte
Technique mixte sur papier journal
100 x 81cm (collection privée Rabearivelo Dina)
Reverdissement massif
Technique mixte sur papier journal
55 x 41,5cm (collection privée Rabearivelo Dina)
Parents responsables
Technique mixte sur papier journal
61 x 50cm (collection privée Rabearivelo Dina)
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Chaque mois de juillet, un phénomène saisonnier bien malgache s’observe : la migration estivale des familles tananariviennes vers leurs villages d’origine. Loin du bitume, des bouchons et de la Jirama capricieuse, c’est le grand plongeon anthropologique. À l’arrivée, les enfants ouvrent des yeux ronds : « Quoi, on peut faire bouillir de l’eau sans micro-ondes ? » Feu de bois, bassine en plastique et douche à ciel ouvert deviennent soudain les nouvelles technologies de pointe. On redécouvre que l’on peut cuisiner sans vitro-céramique, que les zébus ont toujours la priorité, et que l’eau du puits, ça muscle les bras et l’esprit. Quant au réseau mobile, il s’obtient en grimpant dans le manguier le plus proche. Mais attention, pas question de se moquer. Ce retour aux sources est aussi retour à l’essentiel : repas partagés, récits de grand-mère, jeux sans écran. Et en bonus, un stage intensif en autonomie énergétique, bien utile pour affronter les coupures à Tana. Finalement, c’est peut-être le village qui est le plus en avance. Bonnes vacances… et bon bain (à la bassine) !

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