Finoana Ratovo : « Tout part d’une réflexion et d’un raisonnement »
16 février 2025 // Arts Plastiques // 4953 vues // Nc : 181

Reconnue pour ses sculptures en fer étant issue d’une famille d’artisans ferronniers, Finoana Ratovo Andretseheno s’essaye depuis peu à la peinture. Un rêve qu’elle touche du bout des doigts et qu’elle explore à travers différentes techniques. La jeune artiste signe ainsi la couverture du no comment® magazine de ce mois de février.

« Partageons le monde » ?
Cette couverture du magazine s’intitule « Partageons le monde » sur le thème de l’ODD 10 (Objectif de Développement Durable) sur la réduction de l’inégalité. Pour moi, cela commence par le respect mutuel à travers des carrés de diverses couleurs et de textures qui représentent un foyer, une communauté, une société voire un pays. Chaque carré est espacé d’une distance égale, et c’est cette distance-là qui signifie le respect. Cette œuvre a été réalisée dans le cadre de SDGs Through Art, un collectif de 17 artistes malgaches sous l’initiative de ZeeArts fondée par Zaahirah Muthy.

De la sculpture en fer à la peinture ?
Peindre a toujours été mon rêve, mais j’ai commencé très tard. J’ai d’abord débuté avec le fer parce que c’est la matière qui était à ma disposition, devenu ma matière de prédilection. Mais peindre c’est une manière d’appuyer mes réflexions, les sujets que je traite.

Maintenant, je trouve une sensation quand je peins, que j’ai envie d’explorer un peu plus. Les sujets que je traite se retrouvent dans la peinture, la sculpture et les installations notamment l’être humain, ce qui est invisible, les liens sociaux, les impacts de ces liens…

Frontières, 2022, Photographie
Des larmes qui se tissent,
Acrylique sur toile, 2024,
100 cm x 100 cm
The Wall, sculpture en métal
et fer par assemblage, 2024,
104 cm x 88 cm x 5 cm

Ta démarche ?
Je peins beaucoup de traits, de formes géométriques, une résonnance de la matière, l’interaction de la nature et surtout des réflexions sur la logique. Je m’appuie moins sur l’intuitivité, je réfléchie toujours avant de réaliser des projets. Même si au final, cela a l’air aléatoire, tout part d’une réflexion et d’un raisonnement. Par exemple, dans mon exposition « L’invitation au temps » à la Fondation H à Ambatomena en novembre dernier, j’ai combiné la peinture et la sculpture, une grande première pour moi. Des œuvres qui parlent du temps, de la société, de la justice sociale… Les peintures sont comme un focus sur la sculpture pour appuyer le sujet. C’est un nouveau départ pour moi dans la peinture, ce qui m’a permis d’explorer d’autres techniques. Quant aux couleurs, j’utilise des couleurs primaires notamment le bleu qui représente la liberté, l’infini… Je pars aussi de la simplicité que j’adouci avec le blanc pour apporter de l’harmonie, de la joie, du réconfort même si j’aborde des thèmes assez difficiles.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

FB : Ratovo Finoana Andretseheno

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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