Sauver Agnalambahy un film plaidoyer
19 janvier 2020 // Cinéma // 4172 vues // Nc : 120

Après deux années de silence, Gilde Razafitsihadinoina signe son retour avec un film engagé, « Sauver Agnalambahy ».

On le connaît avec ses documentaires d’observation qui nous plongent dans les réalités de la vie de tous les jours de sa région natale, le Sud-Est. Lui, c’est Hérménégilde Razafitsihadinoina. Primé à plusieurs reprises aux Rencontres du Film Court (RFC), il revient cette année avec un nouveau film, «Sauver Agnalambahy ». Une prise de parole en faveur de la protection de la forêt d’Agnalambahy en proie à une dégradation inquiétante.

De « Du coq à l’âne dans la tabatière » (2013) au «Jeux d’enfant» (2017) en passant par « Coups de hache pour une pirogue (2014) ou encore « Le périple du café» (2015), les films Gilde révèlent en toile de fond la richesse de la nature à Madagascar. Car la nature est indissociable de la vie paysanne qui captive son attention depuis des années. « Cette prise de parole est une suite logique de mon intérêt particulier pour les hommes en général. J’essaie de voir plusieurs aspects de la vie paysanne dans le Sud-Est du pays » souligne le réalisateur.

Le film s’ouvre sur une vue aérienne pour situer la forêt sur la carte de Madagascar. Puis, petit à petit, la caméra s’introduit dans la profondeur de cette forêt dont une grande partie, visiblement clairsemée, s’est vidée de sa substance. Viennent ensuite les témoignages des uns et des autres, tantôt pour témoigner de ce que représente la forêt pour eux, tantôt pour dénoncer le pillage des ressources de la forêt.

« J’ai toujours été un amoureux de la nature. […] Ça m’a toujours attristé de constater les défrichements dans les forêts. Je me suis dit qu’un jour, je consacrerai une année pour faire un film. Et ça a pris du temps car il ne s’agissait pas seulement de faire des prises d’images et de retourner à la maison pour le montage. Il y avait surtout un engagement et une participation active pour faire comprendre à tout le monde que ces forêts sont vitales pour nous et pour les générations futures » témoigne Gilde.Le film vient d’être soumis à la 15e édition des RFC pour être en compétition dans la catégorie Documentaire.

Gilde Razafitsihadinoina vient de sortir son premier livre intitulé « Le plus long film du monde » aux éditions Tangerine nights.
C’est un livre autobiographique qui retrace la vie du réalisateur et révèle sa passion pour le septième art.

Domoina Ratsara
Association des Critiques Cinématographiques de Madagascar (ACCM)

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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