Chef Rivo Randriambololona du Vintage (Antsirabe)
21 septembre 2025 // Gastronomie // 3030 vues // Nc : 188

Les papilles antsirabiennes ont trouvé leur nouvelle adresse depuis cinq mois. Le Vintage, ouvert en mai dernier, séduit déjà les amateurs de bonne chère avec sa cuisine du monde aux accents européens.

Ouvert le 17 mai 2025, Le Vintage est déjà en phase de devenir l’un des nouveaux lieux incontournables de la ville d’Antsirabe. Installé en plein centre de la Ville d’Eau, à deux pas de la gare, ce restaurant atypique est né de l’attachement de sa fondatrice, Miora Rasamuel, à la maison familiale où elle a grandi.

Diplômée en entrepreneuriat hôtelier et épaulée par son mari Stéphane Garbey, elle y a insufflé un concept inédit : une cuisine du monde, résolument tournée vers les saveurs européennes – du bœuf bourguignon aux huîtres – dans un décor boisé, chaleureux et tamisé qui porte bien son nom.

Au fourneau, il y a Chef Rivo, Randriambololona Rivoniaina dans l’état-civil. Depuis son enfance, la cuisine est plus qu’un simple intérêt pour lui, une véritable vocation. Après son baccalauréat en 1999, il choisit de se consacrer pleinement à l’art culinaire et obtient un bac+3 en restauration. Son parcours est jalonné d’expériences riches : une première immersion en cuisine dans une discothèque, puis un stage à Brest, avant de perfectionner ses compétences à Maurice durant deux ans. La Réunion marque une nouvelle étape, avec l’ouverture d’un restaurant de spécialités indiennes très réputé à Antananarivo. Chef dans plusieurs établissements de renom de la capitale, il relève aujourd’hui un nouveau défi au Vintage, à Antsirabe, en restant fidèle à sa passion d’enfant.

Présentez-nous votre style ?
J’affectionne particulièrement le style bistronomique. La liberté qu’il offre est très large, on n’est pas figé.

Quels sont vos produits et ingrédients de prédilection ?
Les produits de la mer.

À quelle fréquence modifiez-vous votre carte ?
Nous envisageons de la changer tous les trois mois. Cela n’empêche pas qu’actuellement, en plus de notre carte, nous proposons déjà des suggestions du moment à l’ardoise.

Le ou la chef.fe qui vous inspire ?
Philippe Etchebest, pour sa rigueur et sa personnalité.

Comment créez-vous un plat ?
La création d’un plat se rapproche de celle d’un tableau : selon l’envie et l’inspiration du moment. Aussi, en fonction des produits disponibles et des idées qui nous viennent, nous décidons de lancer une fiche technique culinaire.

Votre péché mignon ?
Ici, nous proposons des rhums « dérangés », comme on les appelle (sourire). Un petit digestif après chaque repas, de manière modérée bien sûr. Mon péché mignon serait le rhum piment-chocolat du Vintage.

L’aliment que vous n’aimez pas manger ou cuisiner ?
Le lapin : une « bestiole » vraiment trop mignonne pour être cuisinée (rires).

La cuisine en trois mots ?
Passion. Précision. Création.

Aller au restaurant ou cuisiner à la maison ?
À la maison, car j’aime me préparer de bons plats et profiter de mon chez-moi. Je trouve cela plus savoureux.

Quelle est votre actualité ?
Vintage, à Antsirabe. C’est mon actualité. Un nouvel établissement qui mérite beaucoup d’attention : un défi et un challenge qui me tiennent à cœur.

Propos recueillis par Solofo Ranaivo

Souris d’agneau confite au  romarin, au thym et au miel - Pommes de terre grenaille rissolées

Ingrédients pour 2 personnes

- 2 Souris d'agneau
- 3 cuillères à soupe de miel
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 2 branches de thym
- 2 échalotes
- Paprika, Sel, poivre

Mode de préparation :
- Mélanger le miel et huile d'olive
- Enduire généreusement les souris et les masser
- Laisser mariner pendant 1 heure
- Préchauffer le four à 160°C
- Peler et couper en deux les échalotes
- Huiler généreusement une cocotte en fonte
- Parsemée de thym
- Poser les deux souris
- Ajouter un 1/2 Verre d'eau et enfourner 1 heure
- Tourner les souris, ajouter un peu d'eau
- Enfourner encore 1 heure
- Vérifier que les souris soient bien dorées et confites, vérifier la tendreté avec un couteau pointu
- Faire cuire pendant 15 minutes au four les pommes de terre grenaille bien lavées et préalablement assaisonnées de paprika, de thym, de sel et de poivre
- Les faire cuire au four dans 15 minutes
- Dresser et servir bien chaud

Propositions gourmandes

Salade Périgourdine
Huîtres gratinées de Fort Dauphin
Rôti de magret de canard au miel gingembre et ses légumes primeurs du potager
Tarte fine aux pommes caramel beurre salé et sa boule de glace vanille
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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : Ambatobe Résidence 
Collaborations : Kostami - Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG
Make up : Réalisé par Samchia
Modèles : Addie, Kenny, Mitia, Natacha, Onitiana, Manoa, Santien, Mampionona
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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