The roar : Ça griffe comme ça riffe
1 février 2022 // Musique // 9066 vues // Nc : 145

Mélodies entraînantes ou solos ravageurs, the Roar puise son inspiration entre rock alternatif, punk et new wave. Si la voix féline de Falinah fait merveille, elle sait aussi à l’occasion sortir les riffs et les griffes, même qu’à toamasina, leur ville d’origine, c’est toute la jungle qui en redemande…

Quand on parle de Toamasina, on pense à la plage, aux cocotiers, aux rythmes tropicaux et pas forcément au rock. Pourtant, tout comme Antsirabe ou Fianarantsoa, cette ville de lacôte possède sa scène rock et tout ce qu’il faut de talents. Exemple, The Roar qui depuis 2018rugit sa passion pour la musque riffarde, écumant les soirées et les open scenes dans les clubs de la ville. « Nous avons toujours joué ensemble, nous avons la même vision de la musique », explique Falinah ou Lie, la chanteuse. Si elle apporte cette touche féminine toujours agréable dans un groupe, la lionne sait aussi sortir les griffes et rugir quand il le faut ! Elle est entourée de Lar’s à la guitare, qu’elle seconde, de son frère Zandrigasy à la basse et de Zo à la batterie. Leur signature ? Un rock alternatif teinté de REM et de Cure. « C’est ce qui nous correspond le mieux, mais on ne s’interdit pas des trucs plus garage, new wave, post punk, voire punk hardcore ! »

La voix de Falinah plane sur des sons aériens et sombres à la fois, avec des thématiques engagées comme souvent dans l’alternatif. « Sur Hiakan’ny maraina (Cri du jour), on s’adresse aux jeunes délinquants pour qu’ils fassent la différence entre le bien et le toxique, mais ça s’adresse aussi bien aux responsables irresponsables qui nous gouvernent ! » S’étant fait la main avec le public tamatavien, le groupe entend bien maintenant exporter son son au-delà de leur ville et sortir de la scène underground. « Grâce à l’association Rock’501 qui ne cesse de promouvoir les groupes locaux de Toamasina, on peut dire qu’il y a une vraie culture rock ici. Une culture qu’on a envie de confronter avec ceux des autres villes pour aboutir à un authentique rock malgache. » Ambition louable, d’autant que la situation sanitaire instable nefacilite guère les échanges actuellement. « On ne se laisse pas abattre. On continuer à créer, à travailler et la prochaine étape ce sera la préparation de notre premier album. » Mais ils ont bouffé quoi, ces quatre-là, du lion ?


Aina Zo Raberanto

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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