Parabole Madagascar : Ecran mis en veille
21 décembre 2025 // In & Out // 64 vues // Nc : 191

Parabole Madagascar coupe brièvement le son — disent-ils. Une « mise en veille » sans date de réveil, après vingt-cinq ans de service, qui secoue utilisateurs et distributeurs. De quoi rappeler qu’en audiovisuel, même les pionniers ne sont jamais à l’abri d’un hors-champ.

Avec le temps, on en vient à penser que certaines institutions sont éternelles. Parabole Madagascar était de celles-là. Pendant un quart de siècle, la société a offert la télévision par satellite à la population malgache, lui proposant le monde à portée de zap — chaînes locales, africaines, internationales, il n’y avait que l’embarras du choix. Et puis, le 20 octobre, la nouvelle est tombée « À compter du 31 octobre 2025, toutes les opérations seront suspendues », peut-on lire dans le communiqué de presse. Pas fermée, mais suspendue, temporairement. Mise en veille administrative, écrivent-ils. Un arrêt sans date de retour qui a provoqué, dès le lendemain, un véritable émoi chez les utilisateurs et les revendeurs.

Car les mots « mise en veille » ont ceci de particulier : ils rassurent et inquiètent à la fois. Parabole précise qu’il ne s’agit pas d’un arrêt définitif, mais d’un temps de « réorganisation interne », afin de s’adapter aux mutations technologiques et aux nouvelles réalités économiques du secteur audiovisuel. Pourtant, l’absence de communication sur les raisons profondes nourrit les spéculations.

On le sait : le paysage audiovisuel, chamboulé par les plateformes de streaming, le haut débit, la télévision connectée, n’a plus grand-chose à voir avec celui des années 2000. Mais cette transformation, pour beaucoup, n’explique pas tout. Un moyen, peut-être, de se réinventer pour mieux revenir. Ou, comme dans ces feuilletons qu’elle diffusait autrefois, un cliffhanger inattendu, suspendu entre inquiétude et espoir. En attendant, les écrans s’apprêtent à noircir… et le silence à peser lourd sur une histoire qui, espérons-le, n’a pas encore livré son dernier épisode.

Rova Andriantsileferintsoa

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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