Une victoire haut la main. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier le couronnement du binôme déjanté « Altitude Business School Madagascar et Arbiochem Group » au concours Rallye des industries 2025, qui unit dans chaque équipe une université ou établissement supérieur et une entreprise. Lors des sept phases de la compétition, cette équipe s’est à chaque fois hissée à la première place. En finale, après deux mois à naviguer dans la vie d’entreprise, à se préparer aux quiz, blind tests et pitchs, ils sont devenus les champions.
Composée de cinq étudiants – en science politique, management, entrepreneuriat et journalisme – l’équipe a su éblouir les membres du jury par ses prestations. « Notre classement lors des étapes éliminatoires nous a poussés à nous donner à fond et à ne rien lâcher jusqu’à la fin », confie Mirija Randrianarivelo, qui précise que tout cela est le fruit de nombreuses visites de fermes, de nuits blanches et d’une intense résidence de préparation.
De son côté, Arbiochem Group a été à la fois mentor et meilleur supporter de ces étudiants de l’ABS. L’équipe confie déjà que ce groupe, dont le cœur de métier est la production d'intrants pour l'élevage, la nutrition animale ainsi que la santé et la nutrition des plantes, projette de mener – main dans la main avec l’ABS – des projets à impact social, des campagnes de communication sur le « consommer local » et aussi des actions en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes.
Rova Andriantsileferintsoa
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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.
November Numérique
November Numérique à l'IFM
