Miora Rabemanantsoa : Sous le métal, un cœur qui bat !
2 août 2022 // Musique // 9929 vues // Nc : 151

Figure bien connue du métal avec le groupe Resurrection, c’est dans un registre moins sombre qu’elle se dévoile aujourd’hui avec Miora R. Aux grandes envolées symphoniques, elle oppose des compositions acoustiques toute simples où l’émotion n’est jamais loin.

Miora est connue en tant que lead vocal du groupe de symphonic et progressive metal Resurrection, mais c’est dans un tout autre registre qu’elle a décidé de consacrer une partie de sa carrière musicale. « Resurrection est toujours actif mais j’ai créé Miora R. pour mes compositions qui ne correspondent pas forcément au métal symphonique, que ce soit dans les mélodies ou les paroles. » Fini les grosses envolées orchestrales, les nappages de synthés, c’est au contraire dans un univers acoustique, entourée de ses musiciens de prédilection (Fetrakely à la guitare, Nix à la basse, Iavy au violon et violoncelle, et Narindra à la batterie et cajón), qu’elle nous invite à entrer.

« Avec Resurrection, on aborde des thèmes souvent sombres ou un peu métaphysiques, ici je suis plus dans l’émotion. Le monde va mal, mais je voudrais donner de l’espoir, pas ajouter au malaise. Dans Hifaliako (Je me réjouirai), je parle d’une personne dépressive qui fait de son mieux pour survivre face aux successions de choses négatives qui lui arrivent dans la vie. Mais au fil de la chanson, elle se rend compte que c’est elle-même la solution, qu’elle est actrice de son bonheur. » Miora propose ainsi une quinzaine de titres, tous en malgache, aux arrangements simples et légers. Dans Mandradra-nofy (Tresser ses rêves), elle parle des désirs, des fantasmes qui ne pourront pas forcément se matérialiser sur le moment mais qui trouveront un autre chemin pour se réaliser.

Dans sa famille, la musique a toujours eu une place importante, entre une grand-mère paternelle qui faisait du chant lyrique et une grand-mère maternelle qui l’a bercé au son du heavy metal. « À Noël, elle rassemblait ses petits-enfants pour écouter du Black Sabbath ou du Led Zep… C’est sans doute pour cette raison que j’ai fait du métal symphonique, j’y retrouve à la fois du lyrique et du hard. » Pour le moment, elle préfère diffuser ses chansons sur les réseaux sociaux mais prévoit de faire participer ses fans pour les prochains titres. « Je voudrais qu’ils me racontent leurs histoires, leurs expériences et je les transformerai en chansons. Qu’ils participent à cette aventure avec moi. » Naissance d’un genre nouveau, le soft métal interactif ?


Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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