Miora Rabemanantsoa : Sous le métal, un cœur qui bat !
2 août 2022 // Musique // 9248 vues // Nc : 151

Figure bien connue du métal avec le groupe Resurrection, c’est dans un registre moins sombre qu’elle se dévoile aujourd’hui avec Miora R. Aux grandes envolées symphoniques, elle oppose des compositions acoustiques toute simples où l’émotion n’est jamais loin.

Miora est connue en tant que lead vocal du groupe de symphonic et progressive metal Resurrection, mais c’est dans un tout autre registre qu’elle a décidé de consacrer une partie de sa carrière musicale. « Resurrection est toujours actif mais j’ai créé Miora R. pour mes compositions qui ne correspondent pas forcément au métal symphonique, que ce soit dans les mélodies ou les paroles. » Fini les grosses envolées orchestrales, les nappages de synthés, c’est au contraire dans un univers acoustique, entourée de ses musiciens de prédilection (Fetrakely à la guitare, Nix à la basse, Iavy au violon et violoncelle, et Narindra à la batterie et cajón), qu’elle nous invite à entrer.

« Avec Resurrection, on aborde des thèmes souvent sombres ou un peu métaphysiques, ici je suis plus dans l’émotion. Le monde va mal, mais je voudrais donner de l’espoir, pas ajouter au malaise. Dans Hifaliako (Je me réjouirai), je parle d’une personne dépressive qui fait de son mieux pour survivre face aux successions de choses négatives qui lui arrivent dans la vie. Mais au fil de la chanson, elle se rend compte que c’est elle-même la solution, qu’elle est actrice de son bonheur. » Miora propose ainsi une quinzaine de titres, tous en malgache, aux arrangements simples et légers. Dans Mandradra-nofy (Tresser ses rêves), elle parle des désirs, des fantasmes qui ne pourront pas forcément se matérialiser sur le moment mais qui trouveront un autre chemin pour se réaliser.

Dans sa famille, la musique a toujours eu une place importante, entre une grand-mère paternelle qui faisait du chant lyrique et une grand-mère maternelle qui l’a bercé au son du heavy metal. « À Noël, elle rassemblait ses petits-enfants pour écouter du Black Sabbath ou du Led Zep… C’est sans doute pour cette raison que j’ai fait du métal symphonique, j’y retrouve à la fois du lyrique et du hard. » Pour le moment, elle préfère diffuser ses chansons sur les réseaux sociaux mais prévoit de faire participer ses fans pour les prochains titres. « Je voudrais qu’ils me racontent leurs histoires, leurs expériences et je les transformerai en chansons. Qu’ils participent à cette aventure avec moi. » Naissance d’un genre nouveau, le soft métal interactif ?


Aina Zo Raberanto

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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