Chez Amad Aly de Chez Aly, Mahajanga
16 novembre 2025 // Gastronomie // 38 vues // Nc : 190

Ouvert en plein coeur de Mahajanga, à deux pas des grands axes, Chez Aly est devenu en peu de temps une halte incontournable pour les amoureux de cuisine malgache généreuse et authentique. Depuis 2024, le restaurant attire aussi bien les familles que les curieux de passage, venus goûter à cette table du Nord qui mêle tradition et convivialité. Le cadre, chaleureux et sans prétention, respire la simplicité et la bonne humeur : tables en bois, effluves de coco et de viande mijotée, musique douce en fond… Ici, on vient pour se sentir bien, et surtout pour bien manger.

Au fourneau, il y a Amad Aly, un homme originaire d’Ambilobe, grand amateur de la cuisine du Nord de Madagascar. C’est lui qui veille à tout. Fondateur, gérant, cuisinier : il incarne à lui seul l’esprit du lieu. « Je suis tombé dans la cuisine comme Obélix dans la potion magique », confie-t-il en riant. Fils d’une famille où l’on aimait autant cuisiner que partager, il ouvre d’abord une table à Ambilobe. « La ville natale n’était pas réceptive à mes propositions, je suis parti à Mahajanga, où le succès a été immédiat. J’ai aussi ouvert un autre Chez Aly à Nosy Be, et la magie fonctionne également », se réjouit cet autodidacte qui s’est formé sur le tas. Amad Aly observait, goûtait, testait, avant de compléter son savoir par des formations et des ateliers culinaires.

Les spécialités de la maison sont celles du Nord : romazava, ravitoto au coco, poissons grillés et autres mets aux parfums de gingembre et de coco. « La quantité et la qualité doivent se marier », dit Aly, qui connaît bien ses clients : « Les Mahorais constituent la majorité de notre clientèle, ils aiment les plats copieux. »

Chez lui, même un plat hors carte peut être préparé sur demande — du moment qu’il est malgache. Car ici, personne ne repart bredouille : la cuisine est une affaire de coeur, et Aly y met tout le sien.

Présentez-nous votre style ?
Cuisine du terroir, du Nord de Madagascar.

La cuisine, en trois mots ?
Vie, amour, avenir.

Vos ingrédients de prédilection ?
Les épices… J’aime mettre du curcuma, du gingembre et un mélange très connu dans le Nord de Madagascar et dans nos îles voisines, qu’on appelle « cinq épices ». Dans cette partie de Madagascar, on est viandards, très carnivores. Et je pense que c’est à cause de cela que j’ai cette passion pour les épices.

Et le produit que vous n’aimez pas ?
Les épices transformées et chimiques. Le vetsin (glutamate monosodique) et ces autres exhausteurs de goût… En plus, ce n’est pas bon pour la santé.

Comment créez-vous vos plats ?
Je mange dans d’autres restaurants. Mais je discute aussi avec mes clients. Je leur demande ce qu’ils aimeraient manger, comment ils préféreraient que je prépare un plat. Je discute aussi avec mon personnel. Chez Aly, on est démocratique (rire).

Quel plat vous rend fou ?
Le romazava aux crevettes. Cuit au feu de bois, s’il vous plaît. J’en raffole !

Le plat que vous n’aimez pas ?
Je ne suis pas du genre difficile. Je mange de tout, sauf les plats avec des ingrédients fady (interdits, tabous).

Votre boisson préférée ?
Le rhum arrangé, que je prépare moi-même. Avec modération, cela va sans dire !

Les Chefs qui vous inspirent ?
Il y avait un chef à Antsiranana qui se surnommait Paul VI. C’était un véritable enchanteur. Mais je suis aussi un grand fan du chef Lalaina Ravelomanana.

À quel rythme changez-vous votre carte ?
Nous ne raisonnons pas beaucoup en termes de carte. Notre carte est là, mais nos propositions changent toutes les semaines.

Votre actualité ?
Chez Aly va entrer dans l’esprit de Noël à partir de ce mois de novembre.
Nous allons mettre en avant le magret de canard, à la façon Aly.

Propos recueillis par Solofo Ranaivo

Ravitoto à la viande au coco

Ingrédients (pour 4pers) :
- 500 g de ravitoto (feuilles de manioc pilées)
- 400 g de viande de boeuf
- 1 oignon moyen émincé
- 3 gousses d’ail pilées
- 4 cuillères de sucre
- 3 noix de de coco
- 2 cuillères à soupe d’huile (ou un peu de gras de zébu )
- Sel selon le goût
- Un peu d’eau (si besoin)

Mode de préparation :
- Dans une marmite, chauffez l’huile.
- Ajoutez les morceaux de viande et faites-les dorer sur toutes les faces.
- Ajoutez l’oignon, l’ail et Mélangez bien.
- Ajouter le ravitoto
- Versez le ravitoto dans la marmite et mélangez.
- Ajoutez un petit verre d’eau pour éviter que ça colle au fond.
- Couvrez et laissez mijoter à feu moyen pendant environ 30 à 40 minutes jusqu’à ce que la viande soit tendre.
- Versez le lait de coco, mélangez bien.
- Laissez cuire encore 1h30 minutes à feu doux, sans couvrir, pour que la sauce épaississe un peu

Servez bien chaud avec du riz blanc et, pour les amateurs, un peu de rougail tomate ou sakay à côté

Propositions gourmandes

Salade de poisson fumé
Brochette de zébu
Crevette au coco
Moelleux au chocolat
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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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