BrA.I : Le premier dispositif de transcription en braille africain est made in Madagascar
2 février 2025 // In & Out // 4257 vues // Nc : 181

Pour la première fois en Afrique, les personnes qui vivent avec un handicap visuel pourront lire des textes pas encore traduits en braille. Le premier dispositif (BrA.I) qui traduit instantanément des textes tirés de livres numériques ou physiques est le fruit du travail de trois jeunes Malgaches. Andriantefiarinesy Andréa Valéria, avec qui nous avons discuté, est le designer graphique et chef du projet BrA.I. Elle supervise la direction créative et la gestion globale du projet. Ratsimbazafy Narinera Mickaël, le développeur fullstack, est responsable du développement logiciel et de la mise en place des fonctionnalités techniques. Pierre Dominickaël Safidy Harilandry Mario, ingénieur électrique et mécatronique, apporte son expertise dans la conception des systèmes physiques et mécaniques du dispositif.

Le projet a vu le jour grâce à leur participation au POESAM, ou Prix Orange de l'Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient, une initiative qui vise à encourager les projets innovants ayant un impact social ou environnemental.

« Pour BrA.I, participer au POESAM en 2024 a été une expérience marquante. Notre dispositif, qui traduit instantanément les textes en braille, a remporté deux distinctions au niveau national : le Prix Féminin et le 2ᵉ Prix national. À l’international, nous avons eu l’honneur d’être classés parmi les finalistes dans la catégorie Prix Féminin. Au-delà des prix, ce concours nous a offert une plateforme pour présenter notre vision et rencontrer des partenaires potentiels » souligne Andréa Valéria.

Pour l’instant, les porteurs de projet ont juste un prototype, mais ils prévoient déjà de continuer leur lancée pour que le dispositif profite aux personnes vivant avec un handicap visuel. « Lors de la conception du prototype, nous avons mené une visite sur le terrain au CNFPPSH (Centre National de Formation Professionnelle des Personnes en Situation de Handicap). Nous leur avons demandé quelles fonctionnalités ils souhaiteraient intégrer dans le dispositif.

Bien qu’ils aient proposé plusieurs options, nous avons choisi de nous concentrer sur la fonction de transcription, car il s'agit encore d'un prototype. Concernant la commercialisation, nous avons opté pour un modèle de location dans un premier temps. Chaque institution intéressée pourra disposer du dispositif dans ses locaux. »

Mpihary Razafindrabezandrina

braimadagascar@gmail.com

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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