Tania Pierrina : Quand l’habit fait le moine
13 octobre 2024 // Métiers & Petits Métiers // 4880 vues // Nc : 177

Et si « bon produit » ne rimait pas avec « vente réussie » ? Pour la conseillère en image Tania Pierrina, les gens jugent d’abord celui qui vend. Ce constat l’a conduit à accompagner les entrepreneurs et les leaders d’entreprise. Au programme pendant au moins un trimestre : des exercices pour améliorer l’être et le paraître. Ses coachés en sortent transformés.

Qu’est-ce qui fait que quelqu’un inspire le respect rien qu’en marchant ? Son pouvoir ? Sa réussite ? Les profils de ceux qui contactent Tania Pierrina laissent penser le contraire. Même si ce sont des leaders habitués des conférences et des négociations, ils n’ont ni la confiance en soi, ni l’allure, ni la posture. La métamorphose commence donc par un entretien. « On travaille d’abord sur ce qu’il y a à l’intérieur. Le fait qu’on n’ose pas parler en public, les tics, les blessures, toutes ces choses viennent de là. On discute aussi de l’objectif : gagner en notoriété ? vendre un produit ? » Une fois décidé à atteindre son but, l’initié suit les exercices dans un manuel que la conseillère a conçu, en plus des directives personnalisées. Ensuite, elle matérialise la personnalité sur le corps. Là, pas de place pour le hasard. Tout est soigneusement mis en œuvre pour servir l’image que le client veut projeter. « On passe par tout ce qui est visagisme et morphologie, le tri du dressing, l’accompagnement shopping, le travail de posture, et l’atelier de communication ».

Les exercices apprennent comment se tenir debout, comment marcher, bouger, parler, se peigner les cheveux. Sans jamais généraliser, elle nous file quelques secrets : les couleurs claires vont bien avec une pigmentation foncée, porter du bleu atténue un tempérament sanguinaire, l’authenticité d’une montre en dit long sur la classe de celui qui la porte…

Loin d’être limitée dans la mode, l’image joue donc sur l’attitude et les codes du business world. Si Tania Pierrina arrive aujourd’hui à jongler avec tous ces paramètres, c’est grâce à son parcours. Styliste au milieu des années 2010, elle a créé pour des muses. Devenue formatrice au JCI, elle se familiarise avec l’entrepreneuriat. Journaliste pour Essentielle Magazine par la suite, les interviews lui apprennent ce que c’est que le développement personnel, les positive vibes. C’est en 2020 qu’elle se forme pour être conseillère en image, et crée ensuite sa propre entreprise TP Consulting. « Les gens que j’interviewais ne se partageaient pas forcément leurs connaissances, mais je les avais toutes en moi ».

Le métier a bien évolué depuis. À ses débuts, un conseil en image ne durait qu’une semaine. Maintenant, il y a aussi l’image sur les réseaux sociaux. Dans un monde où la couleur d’une cravate peut faire ou défaire un contrat, où chaque texture capillaire provoque des réactions différentes, le métier a de beaux jours devant lui. « Si tu es quelqu’un qui aime lutter et ne pas se conformer aux standards, alors vas-y, continue. Mais à un moment donné tu es fatigué. C’est quelque chose qui te facilite la vie en fait. »

Mpihary Razafindrabezandrina

Contact TP Consulting : 0344563047

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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