Reggae Bar : Positives vibrations
11 août 2022 // Sortir // 4428 vues // Nc : 151

Ambiance rasta, mais surtout de la convivialité, de la bonne bouffe et de la vibe. Le Reggae Bar à Ankazomanga est sans doute le meilleur plan, en tout cas le plus original, pour chiller sans se prendre la tête.

Les murs sont décorés par des posters de Bob Marley et partout du vert-jaune-rouge… On est bien au temple du reggae, un bar créé par une bande de potes pour qui l’entraide est à la fois une philosophie et une façon d’être. « Nous avons eu l’idée de créer ce lieu parce que nous avions des potes qui n’arrivaient pas à trouver du boulot », explique Iony, le barman. « On s’est dit que c’était mieux de se lancer dans quelque chose qui nous ressemble et d’en faire profiter les amis. » Ouvert en mai dernier, le Reggae Bar est devenu l’établissement incontournable du quartier. Ouvert du mercredi au samedi, il accueille une clientèle déjà fidèle et aussi des curieux. « Notre déco extérieure ne passe pas inaperçue, alors les gens sont curieux de voir ce qu’il y a à l’intérieur. Mais dès qu’ils passent la porte, ils se sentent bien. C’est comme à la maison, la bouffe est excellente et la musique fait le reste. »

Conscient que les clients doivent être chouchoutés, la bande de potes se donnent à fond pour offrir un service de qualité. Et cela commence par des grillades simples, mais efficaces. « Nous proposons trois sortes de viandes, de l’agneau, du poulet mariné et de l’entrecôte. En accompagnement, ce sont des légumes, des frites et de la sauce cheddar », explique Avotra, le cuisinier et le plus âgé de la bande. « Je suis là en soutien à tous ces jeunes qui ont choisi de se prendre en main, et comme en plus je suis un passionné de cuisine, j’ai tout de suite trouvé ma place. » Qui dit reggae, dit bien sûr musique, laquelle se marie fort bien avec le rhum arrangé maison : à consommer avec modération (le rhum pas la musique !) !

Si vous vous sentez d’humeur joueuse, des instruments de musique sont à votre disposition. Un concept qui fait toujours plaisir et qui donne de l’ambiance à chaque soirée. « C’est quand plus sympa que le karaoké en vidéo », lance Boly Rast, en charge du service en salle mais également tatoueur. « À chaque soirée ou même dans l’après-midi, il y a toujours des musiciens ou chanteurs en herbe qui font le spectacle. C’est aussi le petit plus de notre établissement. Sinon, on organise des concerts avec des pros. On a déjà reçu Zongo Bilaky, Kougar et Jah Steve. » Un repère d’artistes, où même les peintres n’hésitent pas à exposer et mettre en vente leurs œuvres. Le sens du partage, tel est bien le leitmotiv de cette petite communauté disponible et bienveillante.

« Au mois de juin, nous avons distribué de la nourriture aux personnes dans le besoin du quartier. C’est ça aussi le rastafarisme ! » Comme projet immédiat, ils se promettent d’améliorer encore les lieux au niveau de la décoration. « Il faut savoir qu’ici c’est une ancienne décharge. Quand nous avons repris la maison, nous avons décidé de revoir toute la déco et de faire nous-mêmes les peintures et le bar… sans l’aide de personne. Ensuite, nous avons rajouté le chalet pour donner une petite ambiance exotique. »


Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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