Gasymetalhead « Le rock se porte bien »
11 janvier 2022 // Mode & Design // 4860 vues // Nc : 144

Il est rare de voir une marque de vêtements qui prône la culture rock à Madagascar. C’est chose faite avec Gasymetalhead d’Asimbola Toky qui met en avant sa passion pour le rock et son envie de faire connaître la culture malgache.

Le rock et la mode ?
Au départ, c’était juste une page sur les réseaux sociaux que j’ai créée en 2013. Je suis un passionné de musique rock depuis toujours et j’ai voulu partager cela. Vers 2016, j’ai voulu donner une identité plus forte à Gasymetalhead et l’idée de créer une marque de vêtements m’a semblé intéressante. Les t-shirts sont un moyen efficace de faire passer un message.

Il y aussi la culture malgache à travers le rock…
Dans le rock, il y a ce côté rebelle et revendicateur et à travers les vêtements que je créé, il y a aussi cette idée de vouloir transmettre un message, de faire connaître la culture locale. Par exemple, il y a le modèle « Maki », dessiné par Maherisoa Rakotomalala, qui est assez caricatural ; il est en colère parce que c’est une espèce en voie de disparition à cause de la bêtise humaine, les gens doivent prendre conscience qu’il est urgent de préserver l’environnement. Il y a également le

« Fosa » dessiné par Toky Andriantsoa, « Tolona » par Tsiky Loïc et le dernier en date, le « Mpanazary », un devin-guérisseur entouré des quatre éléments. La plupart du temps, les gens pensent que les « Mpanazary », les « ombiasy » (guérisseurs traditionnels), sont reliés à la magie noire mais ce n’est pas le cas. Je voudrais vraiment que les Malgaches s’intéressent à leur culture.

Gasymetalhead vise l’international ?
Bien sûr, le but est de se faire connaître à l’étranger. Je travaille actuellement avec Nanou Rakoto, une photographe basée en France également passionnée de rock, qui s’occupe de la distribution sur place. Nous avons de bons retours surtout de la part des étrangers qui s’étonnent qu’il y ait des groupes de rock à Madagascar et que c’est un pays qui existe vraiment... Ici au pays, certains sont même revenus voir des concerts de rock et apprécient le concept.

Les projets ?
Ce n’est pas facile d’entreprendre en ce moment. Il faut surmonter les galères du confinement. Il faut aussi apprendre aux Malgaches la valeur des choses, ne pas simplement se focaliser sur le prix. Ce n’est pas un simple t-shirt, c’est tout un processus. Par exemple, pour « Mpanazary », j’ai travaillé deux ans avant d’en être satisfait ! Au niveau des projets, je pense que je vais organiser quelques événements et peut-être créer une boutique spécialisée dans le rock.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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