L’île aux enfants : L’école de la vie
1 mai 2023 // Que sont-ils devenus ? // 4112 vues // Nc : 160

Il y a 11 ans, no comment® magazine a fait la rencontre d’Eric Hanrion qui venait de s’installer à Madagascar pour ouvrir une école associative dans le quartier d’Anosibe, baptisée L’Ile aux enfants. Un article lui a été consacré dans le numéro 24. Aujourd’hui, l’école scolarise plus de 300 enfants de la maternelle au lycée, propose des formations professionnelles et s’engage dans des projets de développement du quartier.

L’école était opérationnelle en 2012 avec l’ouverture des classes de maternelle pouvant accueillir 38 enfants. Au fur et à mesure des années, d’autres classes ont suivi comme les classes de primaires, du collège et du lycée. « Les débuts étaient un véritable défi. L’école est construite sur un quartier marécageux où l’on accède par de petites ruelles et des passerelles en bois. La première année est marquée pour l’ouverture de deux classes et chaque année, nous avons augmenté les effectifs pour être aujourd’hui à 5 bâtiments, 16 classes de la maternelle jusqu’au lycée et l’ouverture des formations professionnelles. »

Durant toutes ces années jusqu’à maintenant, Eric Hanrion, qui est donc le président de l’école, ne cesse de faire vivre l’association en trouvant des fonds pour faire fonctionner l’école et investir pour entretenir les bâtiments. « En tant qu’en enseignant et encadreur pédagogique, il y a tout un travail pédagogique pour accompagner les enseignants et le suivi des enfants dont la plupart sont en danger. Avec mon équipe, nous les accompagnons au maximum pour qu’ils soient protégés. » Créer une école ne se limite pas à enseigner les matières classiques, mais aussi de mettre en place des activités d’éveil pour améliorer le développement des enfants. « Chaque classe a ses responsabilités pour faire vivre la vie de l’école. Certaines classes vont mettre en place sur le mur de l’école, leurs articles pour le journal hebdomadaire, d’autres s’occuperont d’un coin potager, des cultures et des récoltes qui sont parfois transformées à la cantine, les maternelles s’occupent du poulailler. Nous avons également des salles informatiques pour permettre aux enfants de s’ouvrir au monde et des activités parascolaires pendant les vacances. »

Pour les jeunes, l’ouverture au monde professionnel est possible grâce aux formations d’apprentis, car il faut savoir que les jeunes, même s’ils finissent leur scolarité, risquent de ne pas trouver d’emploi et de tomber dans la précarité. Il est donc important qu’ils trouvent une place dans la société. Différentes formations sont proposées comme le métier de la cuisine, du bâtiment, de l’enseignement…

« Ma plus grande fierté, ce sont les enfants, de les avoir vu grandir. Cette école, c’est une école de famille. »

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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