Die and Retry : la vie est un éternel recommencement !
9 avril 2022 // Media & Add-0n // 6635 vues // Nc : 147

Bon, allez, une dernière ! Une phrase qu’on entend souvent, parce qu’on ressent comme une joie malsaine à mourir et à recommencer (« die and retry »). C’est même devenu un genre à part entière qu’« Elden Ring » a sublimé en le combinant à l’« open world » (monde ouvert), mais il ne faut pas oublier ceux qui l’ont popularisé.

I Wanna Be The Boshy (IWBTB)
Le die and retry est ce mécanisme de jeu vidéo qui contraint à jouer puis à perdre pour connaître les mouvements, les actions ou les choix à effectuer pour pouvoir gagner un jour. Avec IWBTB, on est en plein dedans. Piège ici et là, décès au moindre contact, environnements variés, caméra tournante modifiant la perspective du joueur… tout est là pour un challenge atypique. Plateformeur en 2D, il ne paie pas de mine et semble de prime abord ne rien proposer de plus que les autres jeux, dans la lignée de Super Meat Boy. Mais sa complexité se révèle à mesure qu’on avance. Le die and retry est déjà à ne pas mettre entre toutes les mains, mais IWBTB est encore pire. Rien que la caméra tournante est un défi pour toute personne ayant des problèmes de vertige ou d’équilibre. De plus, le jeu est long, très long ! On comprend qu’il soit utilisé par des joueurs compétitifs pour améliorer leurs réflexes, lecture de jeu et synchronisation…

Cuphead
Qui l’a lancé en pensant que ce serait un petit jeu sympa pour passer le temps, mais s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un Super Mario Bros boosté aux hormones ? Avec sa direction artistique rétro-cartoonesque, Cuphead est un hommage aux dessins animés des années 30. Un temps que les moins de 70 ans n’ont pas connu (alerte boomer). La tasse de café a beau avoir l’air vieille au possible, à sa sortie en 2017, nous avions rarement connu un jeu aussi rafraîchissant ! Son design est un trompe-l’œil, et son succès ne ment pas sur ses nombreuses qualités. La difficulté est au rendez-vous. La frustration est réelle à chaque millimètre raté qui nous aurait permis d’éviter un coup fatal. La satisfaction d’avoir battu le diable nous donne envie de faire un deuxième deal rien que pour le plaisir de retourner dans cet univers aussi dangereux que magnifique. Le vrai cartoon est disponible sur Netflix pour ceux qui voudrait aller encore plus loin.

Dark Souls
Si tout fan de die and retry se doit d’essayer Cuphead, les vrais aficionados ne peuvent se présenter devant l’Empire du genre sans rendre hommage au Saint-Empereur Dark Souls. Cette fois-ci, nous sommes totalement dans l’ambiance. Mettre le concept de die and retry dans un univers de dark fantasy peut paraître cliché, puisque la mort et le désespoir sont omniprésents dans ce type d’histoire. Mais Dark Souls a su sonner juste et proposer la référence ultime, créant même l’appellation Souls-like (à la façon des Dark Souls), reconnaissance rêvée de tout jeu vidéo. Dans le die and retry, il y a un avant et un après Dark Souls. Et ce n’est pas pour rien qu’Elden Ring est sans cesse comparé à lui, même si ce dernier a poussé l’expérience encore plus loin en s’inspirant notamment de Zelda Breath of the Wild. Il n’empêche qu’on ne peut pas dire qu’on a joué à un die and retry sans avoir un jour mis la main sur Dark Souls.


Eymeric Radilofe

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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