Tsorabitsika : Retour en enfance !
20 décembre 2023 // Media & Add-0n // 6640 vues // Nc : 167

Vous souvenez-vous de l’époque où après les cours, on se rassemblait devant la télévision en attendant l’émission Tsorabitsika ? Les souvenirs s’animent lorsque Gwladys lançe son célèbre : « Tsora ! », suivi de l’écho joyeux de tous : « Bitsika ! ». Eh bien, sortez vos mouchoirs car l’émission culturelle et emblématique, Tsora-bitsika a fait son grand retour il y a maintenant un an. Chaque samedi à 18 heures et en rediffusion à 14 heures sur la chaîne nationale TVM, la légendaire Gwladys nous invite à revivre cette expérience captivante qui a marqué toute une génération.

Le concept de l’émission ? 
J’ai entamé l’aventure de l’animation de Tsorabitsika, qui compte maintenant 16 ans d’existence (si on exclut la pause,) à l’âge de 9 ans. Le concept éponyme de l’émission est une fusion de « Tsoraka » (point d’exclamation) et « Vitsika » (petit insecte). Cela symbolise la puissance de l’unité. Créé par Xavier Ratrema et Ny Hanta, son épouse, le jeu incarne la conviction que l’union et l’utilisation des talents suscitent diverses émotions, reflétées à travers les moments du jeu : la joie de la victoire, le défi de l’essai, la tristesse en cas d’erreur et bien d’autres. Le couple Ratrema a aussi créé l’organisation « Andon’ny maraina », et les enfants élevés au sein de cette communauté font activement partie de l’équipe de Tsorabitsika. L’émission véhicule l’amour pour la culture malgache et la splendeur de notre Île, visant aussi à promouvoir la richesse de la langue malgache, et perpétue la forme d’éducation héritée de nos ancêtres.

L’émission en pause pendant un moment ?
Je me suis mariée, et mes priorités ont changé, mettant la vie de famille au premier plan. Pendant cette période, l’équipe de la TVM a continué de recevoir des appels. Il y a un an, un tournant s’est opéré dans la vie de tous ceux qui ont contribué au développement de l’émission. Pour Xavier Ratrema et son épouse, l’opportunité est venue lorsque leur fils Ny Sandratra Ratrema a grandi et exprimé son enthousiasme pour reprendre l’émission. C’est ainsi que la société « BITSIKANTO » été fondée, placée sous sa direction et en tant que l’un des producteurs de Tsora-bitsika. De mon côté, je suis retournée à l’animation. Nous avons réalisé que c’était le moment idéal pour satisfaire les fidèles de l’émission. Le retour de Tsorabitsika nous a surpris, car le public ne l’avait pas oubliée. Cela confirme la pertinence du slogan : « Tsorabitsika, marquant l’histoire ». En effet, l’émission a vraiment grandi avec son public.

Tsora-bitsika et la nouvelle génération ?
Le public de l’ancienne génération qui suit l’émission exprime une nostalgie profonde. Ils se rappellent des moments précieux partagés dans leur jeunesse. Désormais, ils encouragent leurs enfants à se plonger dans le programme. Le principe fondamental de l’émission demeure inchangé : un jeu qui unit les membres de la famille, créant un « rendez-vous familial » qui rassemble chacun. Il est aussi utile de préciser que l’évolution perçue réside dans l’adaptation à la technologie et à Internet. Les jeunes d’aujourd’hui sont exposés à de nombreuses options. Ainsi, il devient crucial de toujours susciter leur intérêt pour valoriser la production malgache.

Difficulté du métier ?
Pour moi, Tsora-bitsika n’est pas simplement un travail. C’est une passion et un terrain où je perfectionne mes compétences, étant une personne axée sur les mots, l’expression et l’animation. Néanmoins, ce que je trouve difficile dans l’époque actuelle, c’est que la diffusion en ligne permet à chacun d’exprimer son opinion. Les avis ne sont toujours pas positifs, bien que de nombreuses suggestions constructives émergent. Certes, en tant qu’animatrice, ma vie privée devient publique, et la liberté d’expression peut rendre cela complexe. Il est parfois ardu de comprendre comment la génération actuelle aborde les défis de la vie médiatique. 

Nouveautés dans l’émission ?
Diverses innovations ont été intégrées à l’émission, notamment une scénographie améliorée, le remplacement des numéros de la roue par des talents ou des plateformes pour informer les soutiens potentiels du programme. Il y a aussi l’évolution des retouches photographiques qui s’aligne sur les normes médiatiques actuelles. De plus, la communication directe avec les fans via la page Facebook officielle de Tsorabitsika offre l’opportunité à un public mondial de suivre l’émission chaque vendredi avec la diffusion intégrante de la programmation précédente.

Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana
Page Facebook officielle : Tsora-Bitsika ofisialy

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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