Andrianandrianina Tokiniaina Jonah : Les Blagues Faibles de Toky
19 juillet 2023 // Media & Add-0n // 6954 vues // Nc : 162

Andrianandrianina Tokiniaina, plus connu sous le diminutif de Toky mène une double vie. Dans l’une de ces vies, il est réalisateur pour la chaine télé Dream’in, dans l’autre, c’est un pranker qui s’amuse à piéger les gens qu’il rencontre dans les rues d’Antananarivo. Repoussant toujours ses limites, les Blagues Faibles de Toky (BFT) attirent un large éventail de public sur Facebook. Il compte aujourd’hui 110 000 abonnés actifs qui se délectent de ses contenus récréatifs.

Faire des vannes hilarantes, BFT l’a dans le sang et ça ne date pas d’aujourd’hui. « Depuis tout petit, j’adorais raconter des blagues et faire rire mes potes. Partager un moment de sourire a toujours été une satisfaction personnelle ». Son talent pour les canulars ne passe pas inaperçu, et une opportunité n’a pas tardé à se présenter. « Au cours de mes études universitaires, je me suis lié d’amitié avec Christian Ratovonony et Rija Tahiana lorsqu’ils travaillaient chez RTA (Radiotélévision Analamanga). En 2010, ils m’ont proposé d’être acteur sur une vidéo Sangy Sary et ça a cartonné ! Depuis ce jour-là, j’ai trouvé ma vocation. » Ayant engrangé de l’expérience aux côtés de ses deux confrères humoristes, sa passion pour le rire l’a ensuite poussé à créer sa page, histoire de s’émanciper des rôles qu’on lui attribuait et d’enfin pouvoir voler de ses propres ailes, faire des contenus qui reflètent sa personnalité. De là, Blagues Faibles de Toky a vu le jour.

Afin de se démarquer des autres créateurs de contenus à caractère humoristique, BFT a choisi une voie des plus audacieuses, mais aussi à risque : pranker les gens à leur insu ! Cette idée lui est venue en regardant ce que si fait à l’extérieur du pays. Sa signature ? Les caméras cachées, car notre humoriste 2.0 y trouve plus d’inspiration. « Cela me permet de faire mes vannes sur le long terme. En plus, les Malgaches sont de nature impulsive, surtout en ces temps difficiles. Du coup, en tant qu’amateur de sports extrêmes, j’aime tester mes propres limites et celles des gens. Je n’ai pas peur d’oser et c’est ce qui fait le succès de mes vidéos. » Mais oser, c’est savoir prendre des risques et surtout prendre des coups. « Bien sûr, ce n’est pas toujours facile, car ça demande une grosse préparation physique et mentale d’aller affronter les gens. D’ailleurs, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait tabasser, mais bon, ce sont les risques du métier. En général, j’ai de bons retours de la part du public aussi bien des enfants, des jeunes que des adultes. »

Ayant de solides connaissances dans le domaine de l’audiovisuel, Toky mène à la baguette la production de ses vidéos de A à Z. Il poste régulièrement ses courts-métrages chaque week-end. Dans l’optique de toujours de repousser ses limites, BFT ambitionne de tourner en caméra cachée dans toutes les villes de Madagascar ainsi qu’à l’extérieur de la Grande Île. « Aujourd’hui, les fans de la page ne sont plus limités aux personnes de la capitale. Beaucoup de personnes dans les provinces et à l’extérieur me suivent régulièrement et veulent que j’aille tourner chez eux. J’espère leur donner satisfaction pour bientôt, et soyons fous, aller même tourner à l’extérieur ! Pourquoi pas ? »

Propos recueillis par Girard Ravelomanantsoa

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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