Autocensure : passe-moi les ciseaux !
12 février 2023 // Media & Add-0n // 2301 vues // Nc : 156 - 157

Il y a quelques semaines, nous vous parlions des jeux vidéo ayant subi les foudres de la censure. Mais il arrive parfois que les éditeurs choisissent eux-mêmes de calmer le contenu de leur jeu, afin de traverser les frontières des mœurs locales ou sacrifier au politiquement correct.

Fallout 3
La guerre, la violence, les armes, la mort… C’est dans un monde ayant subi une catastrophe nucléaire que nous plonge Fallout 3. La série est connue pour son univers post-apocalytique. Et dans ce troisième opus, le joueur incarne un personnage suivant une seule loi, celle du plus fort. Le jeu est connu pour sa richesse de gameplay, avec les multiples choix qu’on est amené à faire pour atteindre l’une des 200 fins possibles. Malgré toute l’horreur qu’il montre, il n’a pas été censuré par l’industrie. Par contre, les éditeurs ont choisi de complètement modifier la ville qui contenait une bombe atomique pour la version japonaise. Choix logique, puisqu’ils voulaient éviter le traumatisme causé par les événements d’Hiroshima et Nagasaki.

Doki Doki Literature Club Plus (DDLCP)
Un visual novel classique dans lequel on cherche l’amour parmi les membres du club de lecture du lycée, mais DDLCP cache une histoire beaucoup plus sombre que ne laisse penser sa charmante antagoniste Monika. La fameuse Monika ! La plus populaire du bahut avec sa longue chevelure et son ruban blanc, rêvant d’entretenir une romance avec le héros et jalouse des autres filles du club. Sa folie la pousse à éliminer ses rivales d’une manière pour le moins fascinante : en brisant le quatrième mur et en piratant les codes du jeu lui-même pour réécrire le programme des pauvres innocentes pour qu’elles connaissent une fin des plus atroces.          À la sortie de DDLCP, les joueurs de Nintendo Switch, PC et Xbox ont eu droit à la version non censurée du jeu. Mais les pro-PlayStation se sont retrouvés avec moins d’hémoglobine à l’écran, et la couleur rouge changée en bleu. Le public de Sony a été protégé de la violence inattendue du titre.

Donjons et Dragons
Exemple très récent, puisque la décision a été prise en novembre 2022. Symbole de la culture heroic fantasy, D&D vit confortablement sur la scène du jeu de rôle depuis presque 50 ans. On triche un peu, puisqu’il s’agit avant tout d’un jeu physique, mais il possède aussi trop d’itérations vidéoludiques pour ne pas les prendre en compte. Et le changement qui a été entrepris pourra à termes toucher toutes les plateformes. L’éditeur Wizards of the Coast a décidé de modifier l’appellation des peuples de son univers. Les humains, elfes, nains et autres orcs ne sont donc plus des races, mais des espèces. Pour certains, cela peut sembler anodin. Mais l’éditeur soutient sa décision avec les problématiques engendrées par l’utilisation du terme « race » dans le monde réel. Dans D&D, les races n’étaient historiquement pas égales, puisque certaines avaient des capacités que d’autres n’avaient pas. Encore un coup des wokes !

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

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Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

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