Tohy : La délicatesse du fait main
27 octobre 2023 // Mode & Design // 4804 vues // Nc : 165

D’un style épuré et discret, Tohy est la petite marque locale de bijoux élégants. Faits de pierres naturelles, résine, acier inoxydable, et fleurs séchées, les bijoux de Tihantsa Razafimanantsoa jouent sur la discrétion et la délicatesse du fait main.

En moins de sept ans de création et deux ans de vente, la marque Tohy allie des matières fines et durables pour créer des parures accessibles à un large public. Sur quatre revendeurs dans la capitale et un showroom-atelier à By-Pass, des pièces uniques sont exposées et prêtes à relever un look avec un peu de couleur.
« Tohy » ou continuité, est un nom reconnu des jeunes instagrameuses passionnées de bijoux.
Créée en période de confinement, la marque renvoie un style simple et unique de boucles, de colliers, et de bagues. Tihantsa Razafimanantsoa, créatrice de la marque, s’occupe seule de l’assemblage, la communication et la distribution sur les quatre revendeurs d’Antananarivo.

Chaque pièce porte sa signature, même si la jeune maman s’inspire des contenus d’Internet, crée et s’adapte en fonction des matières premières. « Je m’inspire énormément de ce que je vois sur Pinterest, sans pour autant copier. J’apporte ma petite touche, tout en m’adaptant à ce que j’ai en main. » La créatrice s’assure de garder cette initiative pour les personnalisations : elle ne reproduit aucune pièce sans y laisser son empreinte.

Pas qu’élégants, les bijoux de Tohy interpellent par leur accessibilité. Un billet de 20.000 Ariary est assez pour se trouver des boucles parmi ces pièces. « Je dirais que Tohy est cet équilibre en termes de qualité, car les pièces ne s’abîment pas vite, mais elles ne sont pas non plus chères au point qu’on ait peur de les perdre. » L’esprit de la marque vient à définir les matières : l’acier inoxydable, les pierres et perles de culture, la résine, les fleurs séchées, et parfois du bois et du laiton plaqué or. « On m’a déjà proposé de fabriquer des bijoux en or, mais j’ai refusé. Et si je l’avais accepté, cela ne serait plus entré dans l’esprit de Tohy. » Rêveuse et engagée dans ce qui a longtemps été son passe-temps, la créatrice se crée ses bijoux de rêve, ceux qu’elle aurait souhaité qu’on lui offre, et qu’elle donne à son tour.

Les fleurs séchées sont la tendance de la marque. De bagues aux sautoirs, la matière est conservée dans un pendentif avec de la résine. Tihantsa Razafimanantsoa en fait une pièce élégante, en ressortant les couleurs de la fleur. De son unicité, la marque Tohy sait se démarquer de toute concurrence. « J’essaye de continuellement innover, pour faire la différence et atteindre le top dans le domaine, d’autant plus que si les clientes décident de venir ici, c’est qu’elles sont surtout attirées par le style de Tohy. » Chaque modèle est unique, si bien qu’aucune collection n’a été lancée à ce jour. « Je n’ai pas créé de collection permanente, car moi-même, je n’aime pas refaire le même modèle. Je crée environ six pièces du même modèle, parfois une seule pièce. » Chaque fois qu’elle accède à son atelier, ses outils – simples – l’y attendent pour créer jusqu’à une vingtaine de pièces, quand l’inspiration lui vient. D’une famille d’ouvrier, Tihantsa Razafimanantsoa compte élargir la marque et bientôt se lancer dans la création de sacs à main. Remarquée par sa clientèle pour sa finesse, la marque Tohy envahit le monde de la mode par des tendances colorées, sans casser le fil d’esprit qui l’entretien : l’accessibilité.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa
TOHY - Tihantsa Razafimanantsoa : +261 32 26 423 88

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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