Madagift : Des histoires à emporter
18 septembre 2025 // Mode & Design // 2570 vues // Nc : 188

Dans un monde saturé d’objets, certains arrivent encore à se distinguer. Les mugs, gourdes, tongs ou magnets, longtemps banals, deviennent soudain précieux lorsqu’ils racontent une histoire. C’est le pari de Madagift, une entreprise malgache qui a choisi de donner à ces petits riens du quotidien une identité culturelle et une valeur affective.

Depuis deux ou trois lustres, les articles promotionnels personnalisés ont pris une place importante dans le domaine commercial et social. Offerts par les entreprises à leurs clients, échangés entre amis ou amoureux, parfois même achetés pour soi-même, ces objets sont devenus un marqueur subtil d'appartenance. Mais leur succès, à Madagascar, tient surtout au fait qu’ils se glissent dans le quotidien. « Ces produits sont à la fois pratiques et esthétiques, ils parlent à toutes les générations », explique Mamy Rajaonarivo, directeur commercial de Madagift.

Les grincheux diraient que ce n’est rien d’une nouveauté, puisqu’on trouve des gourdes et des mugs en abondance dans les bazars et boutiques chinoises. Mais c’est leur personnalisation les ajustements qui fait la différence. Pour Madagift, le plus important est de jouer sur l’attachement au terroir et la force des symboles. « Nos motifs s’inspirent des couleurs et emblèmes propres à chaque région. Nous voulons que chaque objet raconte une histoire, qu’il reflète l’authenticité de notre culture », poursuit-il.

Dans un cadre où la tendance du « retour aux sources », née dans les années 2000, persiste à façonner les préférences, l'objet orné de motifs gasigasy devient plus qu’un souvenir : une affirmation identitaire.

Le marché est immense et toujours en expansion. Les Malgaches désireux de renouer avec leur culture à travers des objets du quotidien y trouvent leur compte, tout comme les voyageurs en quête de souvenirs singuliers. Les entreprises et institutions, elles, y voient un outil de communication efficace, capable de porter leur image avec subtilité. Sans donner de chiffres, Mamy Rajaonarivo laisse entendre que son activité est florissante. Le secret n’est autre que le fait de transformer un objet banal en messager d’une culture. Dans un monde où tout se standardise, une simple gourde aux couleurs de Madagascar rappelle qu’un détail, parfois, vaut autant qu’un grand discours.

Solofo Ranaivo

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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