Aprinty : Tote et tout
26 octobre 2025 // Mode & Design // 2736 vues // Nc : 189

Quand Olivier Andrianahary lance Aprinty début 2025, il pense corporate : tote bags calibrés pour packagings et cadeaux d’affaires. Mais ce sont les particuliers, surtout les jeunes, qui ont raflé la mise. Plus question d’y trimballer des pains : le tote est devenu une identité à portée de main.

Mangas, versets bibliques, petites phrases d’auto-motivation (« you are beautiful »), jusqu’aux lyrics de leur dernier crush musical : les clients d’Aprinty n’ont peur de rien. Certains scrollent Pinterest comme on feuillette un moodboard de vie, puis exigent que l’image choisie devienne portable. D’autres vont plus loin : pourquoi se contenter d’un dessin quand on peut s’afficher soi-même ? Oui, certains se promènent carrément avec leur propre photo imprimée en plein format sur le sac. À côté, les modèles « bestfriend » imaginés par Olivier Andrianahary font presque sages. « Les sacs bestfriend n’ont pas tellement marché, ce qui fonctionne, c’est quand on écoute ce qu’ils ont à dire, ce qu’ils veulent exprimer », reconnaît-il. En clair : plus c’est personnel, plus ça cartonne.

Ce besoin d’unicité n’a rien de neuf : les sacs des grandes maisons l’exploitent depuis toujours. Un Birkin de Hermès glisse à l’oreille : « je fréquente les bons cercles et je suis rare ». Un Chanel 2.55 insinue : « mon goût est une lignée intemporelle, pas une tendance ». Un Dior Saddle, lui, hurle presque : « j’assume mon excentricité pop ». Derrière ces voix se cachent du cuir de crocodile ou d’agneau, des chaînes en métal précieux et surtout des dizaines d’heures d’atelier pour chaque pièce.

Mais là où ces icônes reposent sur des peaux rares et un artisanat d’orfèvre, le tote revendique la même affirmation de soi… en lamba soga, imprimé DTF, à peine assez costaud pour survivre à une machine à repasser. Résultat : un manifeste personnel à 14 000–16 000 ariary (version avec fermeture), accessible même aux étudiants. « Ils n’ont pas les moyens d’acheter beaucoup, ils préfèrent une pièce unique faite juste pour soi. »

Mpihary Razafindrabezandrina

Facebook : Aprinty

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir