Gasy Paper Point : Du papier vert
26 octobre 2025 // Mode & Design // 1595 vues // Nc : 189

À l’heure où l’écoresponsabilité est devenue un mode de vie, consommer des produits certifiés « verts » est désormais incontournable. Entreprises et particuliers se sentent concernés. Et ce mouvement, Gasy Paper Point en fait son argument principal pour ses créations artisanales, conçues à partir de papiers recyclés.

Boîtes à bijoux, porte-stylos, porte-documents, calendriers de bureau, albums photos, ou encore décorations pour la maison et l’événementiel… la liste est longue, mais tout est estampillé « vert ». Gasy Paper Point, une entreprise artisanale sise à Ambohibao-Antehiroka, se spécialise depuis trois ans dans la fabrication d’objets à partir de papiers recyclés. « Ce sont des objets qui relèvent moins de l’utilitaire que du symbole, de la décoration. Posés sur un bureau, ils affichent ostensiblement un « nous respectons l’environnement » », explique Mihary Tiana Rahelimanantsoa, responsable au sein de l’entreprise. Elle souligne que cette approche propose avant tout une alternative plus esthétique, où l’étiquette écologique finit par valoriser autant que l’objet lui-même.

Il faut un esprit vert pour apprécier ces créations. « Notre papier recyclé est plus fragile à l’eau que le papier neuf. Les produits sont aussi plus coûteux : une enveloppe 10×15 cm revient à 700 ariary contre 200 au marché. Mais l’avantage, c’est d’obtenir un produit unique et écoresponsable », précise la responsable.

Parmi les clients séduits par cette démarche, les particuliers arrivent en tête, attirés par des carnets, albums photos ou bloc-notes de lecture et de voyage. Viennent ensuite les entreprises, auxquelles Gasy Paper Point propose porte-stylos, porte-post-it ou porte-documents, en échange des déchets papier qu’elles fournissent à recycler. « Les sociétés ayant déjà une politique RSE adhèrent plus facilement à notre proposition », ajoute Mihary Tiana Rahelimanantsoa.

Parmi ces cinq à dix fournisseurs figurent un tour-opérateur, une imprimerie et plusieurs industries. Elles livrent leurs rebuts de papier à des intervalles irréguliers, entre tous les deux mois et une fois par an. Par souci d’hygiène, la société ne récupère que le papier encore propre, le reste étant dirigé vers d’autres circuits. La démarche s’inscrit toutefois dans une mission claire d’assainissement. « Gasy Paper Point a été créée après avoir constaté qu’il y avait trop de déchets de papier et de cartons à Antananarivo », explique la responsable.

Une fois collecté, le papier est déchiqueté à la main, puis transformé en pâte dans une machine dont la capacité n’excède pas 5 à 7 kg par cycle, avant d’être séché au soleil. La production, entièrement artisanale, permet de recycler 10 à 20 kg de papier par jour, soit l’équivalent d’une quinzaine de cadres au format A4. « Des volumes modestes, mais symboliques face à la consommation nationale de papier. Cela contribue toutefois au charme et à l’originalité de nos créations en papier recyclé », conclut-elle. En vert et contre tout !

Mpihary Razafindrabezandrina

Facebook : Gasy Paper Point

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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