Encoder Experiment : Au nom de la sainte wave
1 avril 2021 // Musique // 3563 vues // Nc : 135

Avec pratiquement une scène par mois où il est à tous les instruments, sauf les percussions, Encoder Experiment dément l’idée qu’un artiste électro, c’est juste le mec qui lance une liste de lecture. Sa marque de fabrique, de la synthwave en vrai direct avec plein de néons et de synthés qui t’envoient dans les étoiles.

Antsa Arimalala, aussi connu sur les réseaux sociaux comme « Nicolas »,a d’abord tâté du  management musical avant de passer à la création. « J’ai connecté mon synthétiseur à mon ordinateur, tâté FL Studio, et ma première démo a consisté à bidouiller “Something about us” des Daft Punk ». En 2018, alors bassiste et ingénieur du son pour le groupe de metal progressif Stand Apart, il participe avec eux à un concours de remix consistant à retravailler la chanson « Reimagined » des Américains The Contortionist. Ce sera sa première contribution synthwave.

Il saute définitivement le pas en plein confinement, en juillet 2020, avec son EP « Lockdown Sounds » , dispo sur Bandcamp et Soundcloud. L’album qui arrivera cette année (« Time Lapse » est prévu pour ce mois de mai) devrait franchir un palier supérieur, en s’invitant aussi sur les plateformes de streaming Spotify et Deezer. Car Nicolas ne compte pas laisser retomber le soufflé. Il va notamment élargir son pré carré (la retrowave synthpop) à des parties chantées. « Ce sera la nouveauté, la moitié des titres comportera des voix et l’autre sera instrumentale. »

 « Je canalise les sentiments, je les convertis, je les encode », confie-t-il. Mais bien que gravitant autour de la synthwave, Nicolas n’exclut pas de s’ouvrir à l’indie, au psyché et à l’ambient, tout en prêtant une oreille attentive à ses premières amours.« J’écoute Daft Punk depuis le début des 2000, ils restent mes numéros 1 dans la french touch. J’aime aussi M83 pour son travail sur la B.O. du film Oblivion et Tame Impala, musicien originellement rock psychédélique qui a migré vers l’électro dansant, un véritable homme-orchestre qui sait tout faire, de la composition au mastering. »

On a tendance à croire que la musique électronique n’intéresse que les clubbers et qu’elle est cantonnée aux seules pistes de danses. Nicolas prouve le contraire en offrant un live pratiquement chaque mois ! On l’a vu notamment au CTRL VR, le 6 février dernier. « L’endroit se prêtait bien à la retrowave avec son atmosphère visuelle, pleine de néons, son esthétique très années 80  qui fait voyager dans le temps ». On a également pu le retrouver au no comment® bar à Isoraka en janvier, pour une prestation de deux heures. « Je n’oublie pas non plus mon premier concert au Koba Libre. »

Se produisant seul, le musicien joue en direct  tout ce qui ne relève pas des percussions : « Mélodies, accords, je m’en occupe ». Contrairement aux idées reçues, un artiste électro ne se contente donc pas sur scène de lancer une liste de lecture. « Je réarrange les chansons avec le séquenceur Ableton Live, en prévision de la performance, pour que ce soit plus contrôlable ». Sans négliger non plus l’improvisation : « Je dédie une portion du set à la spontanéité, c’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec un solo de saxophone de Kevin Mirija pendant le concert du Koba Libre ».


Propos recueillis par  Eva Rasamison

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Un mois dédié au théâtre à Antananarivo

Lire

10 mars 2025

Un mois dédié au théâtre à Antananarivo

L’Alliance Française d’Antananarivo et l’Institut Français de Madagascar, en collaboration avec la Compagnie Miangaly Théâtre, célèbrent le théâtre so...

Edito
no comment - Earth Hour pour la Planète

Lire le magazine

Earth Hour pour la Planète

Beaucoup plus discrète que l’iconique Journée du 8 mars sans pour autant être un combat moins pertinent, le 22 mars reste une journée ou plutôt une soirée à noter dans son agenda. En effet, de 20h30 à 21h30 cette soirée-là marquera une célébration des plus simples, mais des plus symboliques. Durant une heure, tout le monde sera invité à éteindre la lumière et couper les appareils électroniques non essentiels, en réponse à deux doubles urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité.
Madagascar est doublement impacté, dans la mesure où nous sommes un écosystème à part entière et l’un des premiers pays où l’on voit la conséquence du changement climatique. Au-delà de cette célébration pour le moins assez particulière je vous l’accorde, c’est tout un combat qui doit être réalisé par tout un chacun afin de réaliser un véritable changement.
Limiter sa consommation de charbon de bois, ne pas jeter ses détritus n’importe où ou encore privilégier le recyclage, voilà des petits gestes qui valent beaucoup. Chers lecteurs, soyons le changement que nous voulons voir !

no comment - mag no media 11 - Mars 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Lancement de la saison culturelle de l’Alliance Française d’Antananarivo

Journée portes ouvertes et lancement de la saison culturelle de l’Alliance Française d’Antananarivo à Andavamamba, le 08 Février.

no comment - Lancement de la saison culturelle de l’Alliance Française d’Antananarivo

Voir