Dagosaur : « Devenir un T-Rex, c’était mon rêve »
31 mars 2025 // Métiers & Petits Métiers // 6354 vues // Nc : 183

Il a commencé par une passion et parfois, un peu de tristesse et beaucoup d’espoir en regardant Jurassic Park. Pour Lova Nandrianina Andriamihaja, les dinosaures - et particulièrement le T-Rex -, sont ses créatures préférées. À 24 ans, il décide d’en devenir un et s’en inspire pour en faire son métier. Il crée une page sur Facebook en décembre 2024 et commence à proposer des services d’animation personnalisée. Dagosaur et Lova Nandrianina Andriamihaja sont deux personnages différents, mais ils sont aussi les mêmes.

Ceux qui le voient ne peuvent s’empêcher de sourire. Parce qu’une mascotte peut-être bien des personnages de dessins animés comme Mickey, mais pas souvent un dinosaure, du moins à Madagascar. C’est l’idée qui a poussé Lova Nandrianina Andriamihaja à se transformer en Dagosaur. Dagosaur, c’est surtout un début passionné et sans prise de tête. « Petit déjà, j’adorais les dinosaures. J’avais une petite collection, et chaque fois que j’en trouvais, même en friperie, je demandais à mes parents de l’acheter. Cela a continué en grandissant, même à 20 ans, et ils ne m’ont pas critiqué parce qu’ils savaient que j’aimais cela ». Un jour, il tombe sur une vidéo sur TikTok, puis une autre, et là, il décide de commander son propre costume, un cadeau qu’il s’offre à lui-même pour Noël. « De base, je ne l’ai fait que pour moi. Quand on me demandait, par exemple, quel animal je voulais être quand j’étais plus jeune, je répondais par un dinosaure. Devenir un T-Rex, c’était mon rêve. Une fois que je l’ai réalisé, je me suis dit que je pouvais le rentabiliser ». Un début en tant que mascotte pour animer les rencontres entre les petits et entre les grands, pour les anniversaires comme pour les fêtes d’entreprise.

Lova Nandrianina Andriamihaja a décidé de devenir le T-Rex de Madagascar. Avec ses études et sa vie de jeune professionnel, le passionné sait jongler entre les rôles. « Je suis un tout autre personnage quand je suis un Dagosaur. Je ne peux pas beaucoup parler quand je suis dans le costume, du coup, je travaille l’image du T-Rex pour qu’il soit un peu comique, pas trop sérieux ». Pour l’instant, Lova Nandrianina Andriamihaja s’occupe lui-même de l’entretien du costume et de ses équipements. Encore à ses débuts, le tarif est encore en pleine période de réflexion. Mais sa première prestation, en début mars, l’a marqué : « C’était pour le carnaval d’une école. J’ai été stressé, je me demandais si les élèves et leurs parents allaient aimer. Une fois que l’animation a commencé, j’ai directement été intégré. Généralement, je ne fais pas de grandes préparations, mais arrivé là, à ce moment-là, j’ai su ce que je faisais. Je dansais sur un chant d’enfants, et c’était génial parce que c’était quelque chose que je n’avais jamais fait ». Habituellement réservé, Lova Nandrianina Andriamihaja sait qu’il doit mettre davantage d’efforts pour animer. Mais quand il est Dagosaur, plus rien ne l’arrête.

Des rêves de grandeur, Lova Nandrianina Andriamihaja en a. « Avec le temps, si je vois que ça marche, j’aimerais grandir et peut-être trouver de nouvelles personnes et de nouvelles mascottes parce qu’il y a d’autres modèles et couleurs. J’aimerais, un jour, avoir ma propre entreprise de mascottes peu communes et m’étendre vers tout ce qui est animation d’événement ». De ses passions à ses études d’informatique, il espère trouver un terrain pour combiner tout ce qu’il aime : le cinéma, mannequinat, sa mascotte et la création musicale. Dagosaur a encore un long chemin à tracer dans son pays : « J’ai l’intention de vraiment créer Dagosaur, pour qu’il ne soit pas qu’une mascotte, mais un personnage vivant à Madagascar. Je pense montrer, par exemple, comment un T-Rex fait quand il va au marché, quand il vit ici… » Des idées à en déborder pour l’amour de la créature, Dagosaur est une belle extension que le passionné propose par la mémoire de l’être vivant. Plus besoin de chercher ailleurs, un coup de fil suffit pour faire apparaître le T-Rex.

Rova Andriantsileferintsoa

Facebook : Dagosaur
Contact +261 34 55 318 32

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Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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