Rajaona : Il gère… pour vous
9 novembre 2024 // Métiers & Petits Métiers // 4510 vues // Nc : 178

Ce n’est pas un super-héros, c’est Rajaona ! Concierge privé depuis un an, son travail est de venir en aide : un peu comme un assistant personnel. Pour les particuliers qui n’ont pas vraiment le temps, mais qui ont des tâches à accomplir d’urgence, il suffit de l’appeler, et Manalina Rajaona, sur sa moto, traîne dans toute la ville d’Antananarivo pour le faire. Des papiers, une petite faim, ou un cadeau ? Il les prend tous, enfin… sous quelques conditions !

Dans les palaces et les grands hôtels, un concierge est toujours là pour rendre service aux clients. Rajaona a décidé d’en faire autant, mais sans se limiter à une clientèle. C’est ainsi que lui est venu l’idée de devenir, après plusieurs années dans un autre domaine, concierge privé. « Le choix s’est tourné vers la conciergerie, car c’est tiré d’une partie de mon caractère : j’aime servir les gens. J’ai le « oui » facile, mais pas parce que je ne sais pas dire non, mais surtout parce qu’aider les autres me fait plaisir. Avec mon épouse, nous avons décidé de creuser sur ce point et de rester dans une activité qui me passionne. » Des papiers à faire, il se déplace à la place de ses clients, et si besoin de faire des courses ou d’acheter des médicaments, il est là ! Un concierge privé est comme l’assistant personnel du particulier : il se charge d’accomplir les tâches qu’on lui demande.

« Tant que c’est légal et éthique, on le fait ! Dans ce qui est administratif, il n’y a qu’une chose qu’on ne fait pas, c’est le passeport. Pour les papiers, nous regardons à l’avance les documents nécessaires, et nous en parlons au client si besoin de procuration. » Pour ses activités, Rajaona cible le grand public avec une tarification qui varie selon les demandes.

« Nous n’avons pas de limites : la course la plus éloignée qu’on ait faite a été à PK30, sur la route nationale quatre. » L’équipe de Rajaona opère sur la ville d’Antanarivo et ses alentours pour l’instant. Pour les demandes dans la localité, ses clients viennent autant de la ville que des pays étrangers. « Il y a trois types de conciergerie : régional, d’entreprise et de luxe. Nous sommes plus axés vers la conciergerie régionale, car nous n’effectuons que les demandes dans la région d’Analamanga. Pour le second type, nous passons souvent des contrats avec les entreprises, en proposant nos services aux employés, qui peuvent avoir des soucis dans la sphère privée, afin qu’eux, nous les confient et qu’ils puissent se concentrer sur leur travail. Et la conciergerie de luxe pour les petits caprices de client, si par exemple, ils ont envie d’un plat en particulier et qu’ils me demandent d’aller en chercher. » Si habituellement, Rajaona est celui qui se déplace, il travaille avec une équipe, dont son épouse, pour gérer le côté back-office. Et pour les demandes qui exigent une expertise en plus, la conciergerie collabore avec des prestataires du milieu. Avec une tarification basée sur la distance à parcourir et le service, Rajaona peut également laisser sa moto si besoin d’un chauffeur.

Petites et grandes, les demandes varient. Rajaona ne peut pas s’empêcher de s’émouvoir sur la confiance de sa clientèle, pour, une fois même, une livraison assez épicée pour les couples. Mais discrétion et confiance sont ses maîtres-mots. Et Rajaona est passé d’anecdotes à anecdotes : « Une fois, un client voulait payer les frais de l’opération chirurgicale d’un proche, mais par manque de temps, et faute de distance, il ne pouvait pas y aller. Nous avons essayé de chercher une solution ensemble, et au final, il a fait un chèque en mon nom, que j’ai encaissé et ramené à l’hôpital. » L’équipe collectionne ces moments forts, avec l’idée de grandir et de s’élargir. « Pour l’instant, nous sommes plus orientés vers les particuliers, mais d’ici début 2025, l’équipe prévoit de s’ouvrir aux corporatifs et de lancer les offres pour les professionnels. » Rajaona et son équipe sont une véritable une entreprise qui va, très bientôt s’élargir sur toute l’île pour que, où qu’ils soient, la vie y devienne plus facile.

Rova Andriantsileferintsoa

Numéro : 0389049738
Facebook : Rajaona

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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