Un robot agriculteur ? Non, ce n’est pas tiré d’un film de science-fiction. Et oui, l’équipe malgache Robotiako l’a présenté à Dakar (Sénégal) pour la finale du Pan African Robotics Competition 2024, du 22 au 29 juillet dernier. Une programmation qui a valu la deuxième place à Faly, Herizo, Tahiry, Mecenni, et Law, juste après la République Démocratique du Congo.
Malgré un risque de disqualification faute de financement, les aides venant de particuliers et de partenaires ont permis à l’équipe malgache de rester en lice. La plupart des finalistes étaient les mêmes que ceux de l’année dernière. Comment la team Robotiako, nouveaux visages de la finale, est-elle arrivée à la seconde place ? Eh bien, ils ont décidé de s’attaquer à un problème auquel l’Afrique fait encore face : l’alimentation. Le robot est programmé de telle sorte qu’il se déplace automatiquement sur les champs, identifie et contourne les obstacles, et évalue ensuite les récoltes à venir. « La prédiction des récoltes permet d’anticiper les solutions à appliquer, si jamais les récoltes seront en quantité insuffisante par exemple », explique Faly Andrianarison, team leader. Pour y arriver, l’équipe a commencé la programmation au mois de mai 2024. Après des mois à écrire des codes informatiques pour donner vie au robot, et des appels à cotisations, l’équipe arrive enfin au Sénégal le 21 juillet. Sur place, ils se rendent compte que la réalité du terrain, un champ de tomates en l’occurrence, est différente de la simulation. Alors, de 8 heures du matin à 8 heures du soir, tous les jours, ils améliorent le robot en fonction des problèmes qu’il rencontre, modifient les codes. Enfin, ils présentent le résultat devant les jurys et des membres de la diaspora malgache au Sénégal, venus les assister. Grâce à la deuxième place dans cette compétition, l’équipe Robotiako participera à l’International Conference on Intelligent Robots and Systems (IROS) à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) du 14 au 18 octobre prochain. Un avant-goût du futur de la robotique malgache selon Faly Andrianarison : « C’est une des plus grandes conférences en robotique et une opportunité pour les jeunes Malgaches de valoriser leur savoir-faire à l’international. Pour la suite, nous allons terminer nos études tout en continuant à partager nos acquis, et sur le long terme, nous réfléchissons à comment le robot pourra aller sur les champs. Madagascar a beaucoup de jeunes qui sont doués ».
Mpihary Razafindrabezandrina
Site web : https://www.robotiako.com
Téléphone : 0347321826
Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...
Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.
Taom-baovao
Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.
