Sleazy Town : Durs à cuir
1 décembre 2020 // Musique // 9315 vues // Nc : 131

Formation parisienne, Sleazy Town a la particularité de compter un Gasy dans ses rangs, Andy, son vocaliste. Ce quatuor électrique manie un hard clairement formaté années 70 et 80 qui n’a pas de mal à s’imposer dans la médiocrité rock ambiante… Rendez-nous Alice ! Rendez-nous Ozzy !

C’est quoi ces chevelus cuirassés jusqu’au nombril qui nous balancent à fond les enceintes du Little Richard furibard, du Creedence Clearwater Revival épileptique, de l’Alice Cooper sous speed ? Une chose est sûre, les zikos de Sleazy Town, nommément Andy Dean (chant), JJ Jax (guitare), Mcbr (basse) et Julian (batterie), assument totalement et intégralement leur côté déménageurs old school ! « La sauvagerie, l’authenticité, la puissance mélodique du rock de cette époque m’envoient direct au tapis. Only Women Bleed d’Alice est quand même un magnifique hymne à la femme et ça remonte à 40 ans passés  »,  confie Andy, un trémolo dans la voix. « Qu’on nous traite de ringards, on s’en balec complet », intervient JJ Jax de toute la hauteur de son verbe poétique.  Bref, voici un combo créé en 2011 à Paris dont vous vous demanderiez sans doute pourquoi on en parle dans no comment s’il ne se trouvait qu’un de ses membres, Andy, est bel et bien un petit gars de chez nous (et vous avez compris qu’il ne s’appelle pas précisément Dean).

Dans la grande lignée des quatuors électriques ouverte par les Beatles, les Kinks ou les Who, les Sleazy Town ont à leur tour choisi de faire jeu à quatre. Ce n’est d’ailleurs pas le minimum requis pour faire chauffer les décibels, songez aux « power trios » de type Cream, Jimi Hendrix Experience ou Motörhead (à deux, OK c’est déjà plus compliqué, voyez Simon & Garfunkel ou Mika sy Davis). « Quatre c’est la bonne combinaison pour sortir les sons qu’on aime, même si à l’origine on a été un trio purement instrumental », convient JJ Jax, le six-cordiste officiel du groupe, mais aussi son créateur historique avec Julian.

Après la sortie d’une  démo fort prometteuse, Midnight Fight en 2013,  le groupe  traverse une zone de turbulence causée par le départ de leur bassiste originel qu’est venu remplacer, il y a un an, Mcbr, un musicien déjà bien rompu à la scène. « Nous avons réactivé la machine en partie grâce à Mcbr. C’est amusant car nous avons fait sa connaissance à distance, sans se voir, en raison du confinement. Mais dès qu’on a pu se rencontrer et jouer ensemble, on a compris que c’était lui qu’il nous fallait pour reprendre l’aventure. » Sans oublier Andy dont le sens du groove et de la mélodie leur a permis de comprendre qu’il fallait à tout prix ajouter une « voix » à Sleazy Town.

Groupe de scène avant tout, les Sleazy adorent le contact direct avec les « hardeux », les cris, les sifflets, les rotations de tignasses à 180 degrés, les t-shirts à dragons volants, les cans de bière bazardés sur la scène, tout le folklore. « Chaque concert est un événement. Bien sûr, il y a des salles dont on garde un souvenir plus intense que  d’autres, comme le Pacific Rock à Cergy en 2013, ou cette année le Fertois Rock in Fest, un festival en région parisienne. C’est génial d’avoir pu y participer, surtout dans le contexte sanitaire actuel ! » Du fait de ses origines, Andy a vraiment envie de venir faire une tournée au pays des ancêtres. « Le jour où  je réaliserai ce rêve, il y aura de l'émotion », confie-t-il.En attendant ? Un double album en vue, annoncent-ils, histoire de placer Sleazy Town en orbite sur la scène hard française, européenne et internationale. Double album, je sais pas vous, mais moi ça me donne envie de me remettre un petit coup de Smoke On The Water dans les oreilles…

Propos recueillis par Eva Rasamison

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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