Mamy Nirina Razafindrakoto : En terre Zafimaniry
3 mars 2021 // Photographie // 2395 vues // Nc : 134

Au mois de janvier dernier, Mamy Nirina Razafindrakoto alias Tangalamamy expose Dans la bulle des Zafimaniry à l’Alliance française d’Ambositra. Début d’un long travail avec une série de photos retraçant la vie de ce peuple habitant la partie sud des terres centrales. « C’est un projet qui va s’étaler sur quatre à cinq ans, racontant les Zafimaniry, de la naissance à leur mort. Durant mes séjours là-bas, je fais des recherches, j’étudie, j’observe. Par exemple, chez eux, un bébé n’a pas encore de nom jusqu’à ce que le cordon ombilical tombe ; au bout de sept à dix jours, ils font des cérémonies pour annoncer officiellement le nom qui correspondra à l’enfant. Des rituels sont également organisés durant la mort ou la construction des maisons. »

Cette passion pour le peuple Zafimaniry est née grâce à son métier d’ingénieur forestier qui l’a amené à travailler dans la région et à rencontrer ce peuple connu pour son savoir-faire autour du bois,

inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO depuis 2003. En parallèle, il se découvre également une passion pour la photographie. « Tous les livres que je trouvais sur le sujet était trop scientifiques et peu d’ouvrages traitaient de la vie en général avec un manque cruel de photographies. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à exploiter. » Durant cette exposition, le travail photographique de Tangalamamy a été accompagné par le témoignage de l’écrivain Johary Ravaloson sur l’écriture de son carnet de voyage « Zafimaniry intime » aux éditions Dodo Vole, mais aussi par une conférence menée par Avolenina Ramidison, linguiste et historien malgache originaire du pays Zafimaniry, avec des photos de Sophie Bazin.

Vue sur une partie du village de Kidodo.
Typique dans sa construction, tout en bois, ornés de motifs Zafimaniry, chaque bâtisse est construite selon la technique de tenon et mortaise, n’utilisant ni vis ni clous.
© TangalaMamy | Kidodo | mars 2016
Lorsqu’il pleut, la case peut servir à tout, dont le pilage de riz.
Notons qu’une case Zafimaniry est composée originellement d’une pièce unique, qui sert de lieu d’accueil des visiteurs, de chambre à coucher, de cuisine…
© TangalaMamy | Kidodo | mars 2015
Ambiance de fin d’après-midi au village d’Ambatolampy Maharivo.
© TangalaMamy | Ambatolampy Maharivo | mars 2016

Un couple du village de Sakaivo, le Monsieur qui est Tangalamena (Sage) du village est à sa fenêtre discutant avec sa femme, assis dehors.
© TangalaMamy | Sakaivo Avaratra |mars 2018
Village de Kidodo, en fin d’après-midi.
Après les travaux de la journée dans les champs, les villageois se réunissent par groupe, pour partager les nouvelles de la journée.
C’est une occasion aussi pour profiter des derniers rayons de soleil.
© TangalaMamy | Kidodo | avril 2017


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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