Mamy Nirina Razafindrakoto : En terre Zafimaniry
3 mars 2021 // Photographie // 2231 vues // Nc : 134

Au mois de janvier dernier, Mamy Nirina Razafindrakoto alias Tangalamamy expose Dans la bulle des Zafimaniry à l’Alliance française d’Ambositra. Début d’un long travail avec une série de photos retraçant la vie de ce peuple habitant la partie sud des terres centrales. « C’est un projet qui va s’étaler sur quatre à cinq ans, racontant les Zafimaniry, de la naissance à leur mort. Durant mes séjours là-bas, je fais des recherches, j’étudie, j’observe. Par exemple, chez eux, un bébé n’a pas encore de nom jusqu’à ce que le cordon ombilical tombe ; au bout de sept à dix jours, ils font des cérémonies pour annoncer officiellement le nom qui correspondra à l’enfant. Des rituels sont également organisés durant la mort ou la construction des maisons. »

Cette passion pour le peuple Zafimaniry est née grâce à son métier d’ingénieur forestier qui l’a amené à travailler dans la région et à rencontrer ce peuple connu pour son savoir-faire autour du bois,

inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO depuis 2003. En parallèle, il se découvre également une passion pour la photographie. « Tous les livres que je trouvais sur le sujet était trop scientifiques et peu d’ouvrages traitaient de la vie en général avec un manque cruel de photographies. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à exploiter. » Durant cette exposition, le travail photographique de Tangalamamy a été accompagné par le témoignage de l’écrivain Johary Ravaloson sur l’écriture de son carnet de voyage « Zafimaniry intime » aux éditions Dodo Vole, mais aussi par une conférence menée par Avolenina Ramidison, linguiste et historien malgache originaire du pays Zafimaniry, avec des photos de Sophie Bazin.

Vue sur une partie du village de Kidodo.
Typique dans sa construction, tout en bois, ornés de motifs Zafimaniry, chaque bâtisse est construite selon la technique de tenon et mortaise, n’utilisant ni vis ni clous.
© TangalaMamy | Kidodo | mars 2016
Lorsqu’il pleut, la case peut servir à tout, dont le pilage de riz.
Notons qu’une case Zafimaniry est composée originellement d’une pièce unique, qui sert de lieu d’accueil des visiteurs, de chambre à coucher, de cuisine…
© TangalaMamy | Kidodo | mars 2015
Ambiance de fin d’après-midi au village d’Ambatolampy Maharivo.
© TangalaMamy | Ambatolampy Maharivo | mars 2016

Un couple du village de Sakaivo, le Monsieur qui est Tangalamena (Sage) du village est à sa fenêtre discutant avec sa femme, assis dehors.
© TangalaMamy | Sakaivo Avaratra |mars 2018
Village de Kidodo, en fin d’après-midi.
Après les travaux de la journée dans les champs, les villageois se réunissent par groupe, pour partager les nouvelles de la journée.
C’est une occasion aussi pour profiter des derniers rayons de soleil.
© TangalaMamy | Kidodo | avril 2017


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir