Hanitra Karen Raharimanana : Ça tape fort !
2 décembre 2025 // Loisirs & J’ai essayé // 23 vues // Nc : 191

Sixième en Afrique et 134ᵉ au rang mondial, Karen Raharimanana n’a que 23 ans. Basée en France, la fille du grand Harifidy Raharimanana se fraye son propre chemin parmi les meilleurs pongistes et on peut compter sur elle pour ne pas jeter l’éponge !

© photo : Vincent Colin

Parlez-nous de votre parcours personnel…
J'ai commencé à faire du tennis de table quand j'avais huit ans. Mon père était champion de Madagascar, ma mère et ma grande sœur en faisaient aussi et moi j'ai tout de suite adoré. Maintenant, ça fait 14 ans que je fais ce sport. J'ai fait sept ans de sport-études en tennis de table au Pôle Espoirs Île-de-France à Châtenay-Malabry puis deux ans dans le Centre national d'entraînement à Nancy, ce qui m'a permis de faire des compétitions avec l'équipe de France, et je suis revenue, il y a cinq ans, chez moi en Île-de-France pour m'entraîner dans différents clubs. Au niveau de mon palmarès, je suis championne d'Afrique de l'Est 2023 et 2024, troisième en double mixte avec Fabio Rakotoarimanana aux Jeux africains en 2024 au Ghana, championne du tournoi des Six Nations en 2016 avec l'équipe de France, championne de France en double minime 2014, vice-championne de France nationale un par équipe et vice-championne de France en double en minime, cadette et junior.

Et vous ne comptez pas vous arrêter là…
Depuis février 2025, je m'entraîne trois à cinq fois par semaine, mais ça demande de l’organisation parce que je ne suis pas dans un centre d'entraînement. Ce n'était pas évident de jongler avec les études et le travail. J'ai réussi à m'investir et ça a payé, j’ai atteint les quarts de finale en simple au Championnat d’Afrique, ce qui m’a permis d'avoir mon meilleur classement africain et mondial. Pour cette compétition, j'ai essayé de m'entraîner au moins quatre fois par semaine dans les différents clubs, mais honnêtement, c'était aussi beaucoup de préparation mentale. On a également pu se qualifier pour les championnats du monde par équipe à Londres, une première fois pour l'équipe féminine de Madagascar de tennis de table avec qui j’ai une collaboration de confiance. Elles ont du potentiel, je sais qu'elles peuvent faire des super matchs, qu’elles peuvent gagner contre des filles plus fortes et qu'elles ont des belles capacités. En termes de compétition, j'ai pas mal de matchs par équipe en France qui arrivent en National 1 et de grosses compétitions internationales après : la Coupe d'Afrique en début février et les championnats du monde par équipe à Londres en fin avril.

C’est un vrai parcours de combattant…
Le vrai défi, je pense, c'est la gestion du stress et de la pression, mais je trouve que c'est quelque chose qui s'apprend et qui vient avec l'expérience, à force de faire des matchs. Sur la table comme en coulisse, mon coup préféré, c'est le revers. J'ai appris à mieux me connaître et à adopter une routine qui m'aide à mieux performer. Aux championnats du monde à Doha, ça faisait bizarre de s'entraîner avec des grandes stars chinoises ou japonaises, mais cette compétition m'a marquée parce que j'étais vraiment super contente de pouvoir gagner 4-2 un match d’une aussi grande envergure et de pouvoir battre une pongiste de Singapour qui, sur le papier, est plus forte que moi. Avec l’équipe, on va essayer de se maintenir dans la division dans laquelle on est, en National 1. Sinon, personnellement, je rêve de gagner des grandes compétitions internationales et de me qualifier aux Jeux olympiques.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Contact : @hanitrakaren (instagram)

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Pulse : Plus intime que la musique

Lire

1 décembre 2025

Pulse : Plus intime que la musique

La première édition de Pulse par Roxicomania, à l'Ivenco Ankorondrano l’après-midi du dimanche 30 novembre, a été un moment de symbiose entre le group...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir