Sœurs 2 roues : Des talons aux pistons
26 octobre 2025 // Loisirs & J’ai essayé // 2443 vues // Nc : 189

Brigitte Bardot avait chanté le tube « Harley Davidson » dans les années 60. Six décennies plus tard, l’amour des femmes pour les motos ne semble pas avoir disparu. Le collectif « Sœurs 2 roues » en est la preuve. Ce groupe, qui compte actuellement une quarantaine de membres, rassemble des amatrices de deux-roues, comme son nom l’indique déjà. Ça roule, les filles ?

« Nous sommes des sœurs… pas de sang mais de moto. Et c’est très fort et sacré », lance Santatriniaina Tovondrainy, fondatrice du collectif Sœurs 2 roues. Créée en 2020, cette association unit en son sein des filles et femmes qui aiment tenir les guidons, tirer sur l’accélérateur et surtout sillonner les rues de la capitale et les routes nationales à cheval sur ces bolides. « L’idée de créer ce groupe est l’entraide et surtout la maîtrise de ces engins et tout ce qui les concerne, où que nous soyons », explique la fondatrice. À noter que les membres n’aiment pas seulement conduire, mais sont également de grandes amatrices de mécanique. « C’est au centre même de nos activités », précise Santatriniaina. De véritables mecano-girls unies au sein d’une même passion.

Cette année, Sœurs 2 roues fête ses cinq ans d’existence. C’est un pari réussi pour Santatriniaina Tovondrainy qui s’était mise au défi de rassembler et de garder des femmes unies dans une communauté. Elle-même passionnée de moto, elle a fait appel à ses semblables de la capitale. « Pour que l’association dure, il a fallu rajouter des activités », fait-elle savoir. Elle y a donc ajouté des actions sociales, en aide aux orphelins. Pour célébrer l’année, l’association a décidé, en août, de faire une sortie en moto à Ampefy : des rires, des activités et une ambiance entre filles toujours présents. Les festivités se poursuivront en petit comité au mois de novembre, dans la capitale.

Sœurs 2 roues vise aussi à casser les stéréotypes, comme quoi la mécanique est une activité virile, et qu’une association de femmes – autour d’une telle thématique – ne pourrait jamais perdurer. « C’est vrai que gérer un groupe de femmes a été un grand défi, mais nous avons établi une entente selon laquelle l’association reste un endroit où chacune ressort avec le sourire… et des connaissances en plus », signale la motarde. Santatriniaina Tovondrainy relève un nouveau défi, en 2026 : doter chaque membre d’un permis et d'une formation sur le code, car tant qu’à être rapide, il est toujours mieux de connaître les règles… de conduite !

Rova Andriantsileferintsoa

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir