Ratsilahy : Marqueur de génération !
9 mai 2024 // Musique // 9432 vues // Nc : 172

À tout juste 24 ans, Ratsilahy s’est distingué lors des RDJ Mozika Awards en remportant le trophée dans la catégorie RAP avec son fameux hit « Teddy ». Originaire de la côte Est et ayant grandi à Moramanga, ce jeune artiste délivre des vers qui capturent l’essence du vrai rap, affirmant ainsi son talent indéniable. Déterminé à élargir son auditoire, Ratsilahy ne compte pas s’arrêter là.

Né Donnat Christophe Giovanni, Ratsilahy a parcouru un chemin artistique singulier. Autrefois connu sous le nom de scène Dox, il a choisi de se rebaptiser Ratsilahy vers 2017 pour éviter toute confusion avec d’autres artistes portant le même pseudonyme. Ce choix de nom reflète son alter-ego, symbolisant la dualité présente en chaque individu. À travers sa musique, il véhicule un message de victoire, de motivation et de lutte. « Éduquer et inspirer la jeunesse sont essentiels, car la vie est un combat perpétuel. J’aspire à provoquer un changement de mentalité, que ce soit chez les jeunes, les politiciens ou tout individu ». Ratsilahy se distingue également par sa polyvalence linguistique, alternant entre le malgache officiel et le betsimisaraka dans ses paroles. Avec sa vision unique, il ambitionne de laisser une empreinte indélébile sur sa génération et de secouer les consciences avec sa musique.

Désormais, Ratsilahy affirme qu’il combine le chant et le rap à part égales, avec une répartition de 50 % de chaque dans ses nouveaux morceaux. S’il a commencé à faire du rap en 2014, c’est en 2019 qu’il sort son premier EP « Mpandresy » (Vainqueur), suivi un an plus tard d’un autre EP en collaboration avec un rappeur de Majunga. C’est en 2023 qu’il a réellement attiré l’attention avec la célèbre chanson « Teddy », présente dans son EP « Rombotra ». Après avoir traversé des problèmes de santé et subi une opération, cette période difficile lui a offert une occasion de réflexion sur sa musique. Pendant son rétablissement, il a même réalisé un clip homemade pour « Teddy », tourné sur sa propre terrasse. En vérité, cette expérience a inspiré le titre de son premier album à venir « Rooftop », en hommage à un lieu symbolique où il se ressource, écrit et partage des moments de joie avec ses amis. Après une deuxième opération début 2024, Ratsilahy a de nouveau pris du recul pour se concentrer sur l’écriture de nouveaux morceaux pur son album. En outre, l’arrivé de nouveaux membres dans son équipe a renforcé sa motivation, et il a sorti un nouveau son « Isan-teteky », en mars 2024, un morceau qui explore l’amapiano, un mix entre la deep house et le jazz, un style originaire d’Afrique du Sud.

Désormais épaulé par son équipe, ensemble, ils mettent un point d’honneur à maintenir une communication professionnelle de haut niveau. « Dans l’industrie musicale, la compétition est féroce ». Bien qu’il considère que la musique ne devrait pas être une compétition, Ratsilahy reconnaît l’importance de prendre en compte la concurrence pour marquer les esprits et la génération actuelle. « Mon manager, qui est aussi ma copine, joue un rôle essentiel dans ma carrière. La musique devient une combinaison de passion, et de stratégie marketing. De nombreux aspects de la création artistique subissent des changements significatifs ». L’album tant attendu « Rooftop » est prévu pour une sortie en août 2024, et Ratsilahy est prêt à franchir cette nouvelle étape avec confiance et détermination.

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamanana
Contact : +261 32 36 592 76
Facebook : Ratsilahy 

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Pulse : Plus intime que la musique

Lire

1 décembre 2025

Pulse : Plus intime que la musique

La première édition de Pulse par Roxicomania, à l'Ivenco Ankorondrano l’après-midi du dimanche 30 novembre, a été un moment de symbiose entre le group...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir